Une dernière saison sur la liste des blessés

Le tennisman Sébastien Jacques a mis un terme à son aventure américaine, il y a quelques jours, en complétant sa quatrième et dernière année à l’Université Virginia Tech. Son stage a toutefois pris fin sur une note un peu amère alors que des problèmes de santé l’ont tenu hors des terrains au cours des derniers mois.

Déjà ennuyé par des blessures à l’épaule et à la cheville au cours de son périple en sol américain, l’athlète de 22 ans a commencé à ressentir des étourdissements à l’automne 2010, ce qui l’a mis rapidement sur le carreau.

Et aux dernières nouvelles, on ignorait toujours la cause exacte de ses étourdissements. «J’ai passé de nombreux tests médicaux, sans résultats significatifs, et je vais en passer d’autres au Québec, en espérant qu’on trouvera une solution. En raison de ces malaises, j’ai joué seulement un tournoi cette année, et je n’ai pas touché à une raquette depuis le mois de février», a-t-il expliqué à son retour à Magog.

«Je n’ai vraiment pas été utile à mon équipe au cours de la dernière saison. Mais au moins, j’ai pu me concentrer sur mes études et obtenir mon bacc en marketing», a-t-il reconnu.

Malgré cette fin décevante, Sébastien Jacques ne regrette nullement sa décision de s’être exilé aux États-Unis pour poursuivre sa carrière d’athlète-étudiant. «Si tu veux progresser au tennis et t’évaluer par rapport aux autres, le circuit universitaire américain est une excellente voie. Et je n’ai tout de même pas perdu mon temps puisque j’ai un bacc en poche et une expérience de vie qui me servira très certainement au cours des prochaines années. Je suis juste un peu déçu de ne pas être allé au bout de mes capacités. À la fin de ma troisième saison, j’ai battu le 12e meilleur joueur du circuit universitaire, et je sentais alors que je m’en allais vers mon meilleur tennis. J’aurais aimé pouvoir mesurer ma progression en restant en santé», relate-t-il.

Encore l’université

À peine revenu au Québec, le tennisman magogois pense déjà à sa prochaine étape de vie: un bacc en droit avec maîtrise en administration des affaires, à l’Université de Sherbrooke.

À compter de septembre, il retournera donc sur les bancs d’école, pour une autre période de quatre ans. «À 22 ans, c’est encore le bon temps de me lancer dans d’autres études. Et quand j’aurai retrouvé la santé, je pourrai rejouer dans quelques tournois comme ceux de Warwick ou Granby. Et j’ai aussi l’intention d’enseigner aux jeunes. Au cours des 10 ou 12 dernières années, des gars comme Gary Wiseman et Guy Duquette, du Club de tennis Memphrémagog, m’ont donné un fier coup de main. Ce sera maintenant à mon tour de redonner une partie de ce que j’ai reçu», a-t-il conclu.