Un double anniversaire pour Stephan Lebeau

L’année 2008 marque un double anniversaire pour l’ex-hockeyeur et entraîneur Stephan Lebeau: celui du 15e de sa conquête de la Coupe Stanley avec le Canadien et le 25e de sa rencontre avec sa conjointe Chantal Poulin.

Avec la fièvre des séries éliminatoires qui sévit actuellement sur le Québec, Stephan Lebeau est un homme très en demande parmi les médias. À sa chronique quotidienne sur radio Énergie, il faut ajouter sa collaboration régulière à l’émission La Zone, de Radio-Canada, ainsi que des apparitions à LCN, RDI et TVA.

Comme bien des hockeyeurs québécois, on n’hésite pas à faire appel à ses services pour se remémorer le triomphe inattendu du Tricolore en 1993. «Quand je revois toutes les images, j’en ai encore des frissons. Je suis un homme très choyé, car j’ai eu la chance de bien gagner ma vie avec le hockey, de jouer pour le Canadien et de remporter la Coupe Stanley», reconnaît-il

Et même s’il fait certains parallèles avec ce qui se passait à son époque, Lebeau se dit très surpris par l’engouement des Québécois. «Le hockey d’aujourd’hui a peut-être changé, mais le désir de gagner est toujours présent chez les joueurs. Je suis toutefois étonné de voir un tel engouement chez les Québécois, alors que nous ne sommes qu’à la deuxième ronde. Même en finale en 1993, ce n’était pas aussi fébrile qu’actuellement», compare-t-il.

La même compagne depuis 25 ans

Stephan Lebeau a toujours été considéré comme un hockeyeur et un entraîneur sérieux.

Rares sont les anciens joueurs des Cantonniers toujours en couple avec la même copine qu’ils fréquentaient lors de leur passage dans le midget AAA à Magog.

Recrue de 15 ans en août 1983, Stephan Lebeau n’a pas mis de temps à découvrir l’élue de son cœur. «Chantal agissait comme hôtesse pour faciliter l’entrée des nouveaux Cantonniers à La Ruche. Nous nous sommes revus à quelques reprises durant les premières semaines, mais les choses ont vraiment cliqué entre nous lors d’un party organisé par Sylvain Cournoyer. Depuis ce temps nous ne nous sommes plus quittés», raconte l’ex-hockeyeur de 40 ans.

Même la distance entre Magog et Shawinigan, alors que Stephan évoluait pour les Cataractes, n’a pas eu raison du couple. «C’était plus facile de suivre un joueur de la LHJMQ il y a 25 ans qu’aujourd’hui. À l’époque, le plus loin, c’était Chicoutimi. J’ai quand même fait beaucoup de route, mais ça valait la peine, car je savais que j’étais tombée sur un gars sérieux», dit-elle avec un sourire.

Au cours des 15 années suivantes, le couple Lebeau-Poulin a vécu dans une douzaine de domiciles différents, allant de Sherbrooke à Anaheim, en passant par Montréal et la Suisse. Pendant que Stephan connaissait une florissante carrière de hockeyeur, Chantal pratiquait son métier d’enseignante, beaucoup plus par plaisir que par obligation. «On a toujours dit à la blague que Stephan me ferait vivre pendant qu’il jouait au hockey. Depuis deux ans, c’est plutôt l’inverse qui se produit», lance-t-elle en riant, en faisant référence au salaire des entraîneurs dans le midget AAA.

La paternité mieux que la Coupe Stanley

Alors qu’ils étaient établis en Suisse, Stephan Lebeau et Chantal Poulin ont vu naître leur fils unique, Jeffrey, le 26 novembre 1999. Lebeau soutient avoir vécu à ce moment son plus grand accomplissement. «Lorsque j’ai gagné la Coupe Stanley en 1993, j’ai fait un drôle de commentaire en disant que maintenant, je pouvais mourir, car j’avais connu le summum. Je m’étais royalement trompé. Gagner la Coupe Stanley, c’est bien, mais ce n’est rien de comparable à ce que j’ai ressenti lorsque mon fils est venu au monde», dit-il avec émotion. Depuis sa retraite en 2001, Stephan Lebeau a dirigé respectivement dans la Ligue junior AAA (Champlain), dans la LHJMQ (Victoriaville) et dans la Ligue midget AAA (Magog). Il a récemment annoncé aux dirigeants des Cantonniers qu’il ne serait pas de retour la saison prochaine, afin d’aller relever un autre défi à un niveau supérieur. On ignore pour l’instant où il aboutira, mais un déménagement pourrait l’obliger à vendre la magnifique propriété qu’il possède en bordure du grand lac Brompton. «C’est vrai que nous sommes chanceux de vivre dans un bel environnement et nous l’apprécions beaucoup. Mais nous ne sommes pas attachés aux biens matériels. Si nous devons vendre, il y aura autre chose ailleurs. Lorsque je jouais en Europe, nous avons parfois habité dans des logements aux dimensions beaucoup plus modestes et nous n’étions pas plus malheureux. Je dirais même que ça favorisait la dynamique familiale», a-t-il reconnu.