Trois coureurs s’illustrent au 160 km du Bromont Ultra

ENDURANCE. Trois coureurs de la région ont retenu l’attention à l’épreuve principale du Bromont Ultra, qui se tenait les 8 et 9 octobre derniers. Cette course d’endurance consiste à courir sur une distance de 160 km dans les montagnes de Bromont. Ce parcours ayant un dénivellé de 7000 mètres représente, grosso modo, la distance séparant les centre-villes de Sherbrooke et de Montréal, tout en grimpant et redescendant le Mont-Orford à 17 reprises.

Simon Marcil (Potton) a eu le meilleur résultat du trio. Il a pris la troisième position du classement général avec un temps de 23 heures et 14 minutes, soit à une heure environ du champion Matthieu Pelletier (Montréal).

Il se dit très heureux de sa performance, d’autant plus qu’il n’a pas couru durant une douzaine de semaines pendant l’été. «J’ai commencé lentement, mais j’ai gagné du rythme dès la seconde partie du parcours, résume cet homme d’affaires qui passe son temps entre Montréal et Owl’s Head. Ça s’est bien déroulé, car je n’ai pas eu de moment difficile.»

Ce skieur invétéré a eu la piqûre de la course en sentier en 2017. Il a réalisé son premier 160 km en 2018 avant de faire le grand saut à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc en 2019. Il a terminé cette épreuve de 171 km ayant un dénivelé de 10 000 mètres au 300e rang sur 2300 participants.

En 2022 avant une blessure l’ayant réduit à l’inactivité pendant quelques semaines, il avait également complété un 80 km en Arizona et un 100 km en Californie. En 2023, il a comme objectif de participer au 160 km de la «Western State Trail» en Californie et de retourner au Mont-Blanc.

Courir en duo

Pour leur part, François Belisle (secteur Deauville à Sherbrooke) et Danick Paquette (Magog) ont pris les 22e et 23e positions au Bromont Ultra avec un chrono identique de 30 heures et 32 minutes. Ces deux employés de Kezber sont des amis et des partenaires d’entraînement. On peut les remarquer régulièrement dans les rues de la région. Ils s’étaient donné comme mot d’ordre de compléter cette course d’endurance presque côte à côte, tout comme la majorité de leurs 15 marathons réussis en duo.

Il s’agissait de la plus longue épreuve à vie pour les deux comparses. Habitués de la course à pied sur route et aux marathons de 42 km, c’était une première pour ce duo en sentier et en terrain montagneux.

«Je suis très fier, car il s’agit d’une course considérée presque comme le Saint-Graal des épreuves longue distance, témoigne Danick Paquette qui venait de se remettre d’une vilaine blessure. Je dois toutefois avouer que les descentes étaient difficiles pour les articulations.»

«J’ai vraiment adoré l’expérience et je magasine déjà d’autres courses similaires pour l’an prochain, se réjouit François Belisle. Je n’abandonnerai pas les marathons, car j’ai des objectifs personnels à atteindre pour me qualifier pour Tokyo et Boston.»

M. Belisle avait précédemment gagné le 30 km du Défi des collines à Saint-Catherine-de-Hatley, en août dernier. Outre cette course en particulier, celui qui se fait remarquer par sa longue barbe au vent et ses vêtements colorés se prépare depuis belle lurette pour réaliser ces épreuves longue distance. À ce jour, il totalise plus de 25 000 km parcourus depuis près de 10 ans, dont 15 000 km depuis quatre ans.

«Certains disent que la barbe réduit mon aérodynamisme, mais moi, je l’aime trop pour la couper. C’est loin d’être une nuisance pour moi, et j’en suis très fier», rigole-t-il.

Le Bromont Ultra?

  • C’est entre 22 et 36 heures de course en sentier
  • C’est courir la nuit, manger, se reposer, s’alimenter et rester debout pendant toute la course
  • C’est 16 semaines d’entraînement en raison de 10 à 15 heures par semaine
  • C’est le dépassement physique et mental ultime et la récompense du guerrier.
  • C’est 44 coureurs qui ont complété cette course sur une centaine sur la ligne de départ

AUTRES RÉSULTATS AU BROMONT ULTRA

  • Sébastien Roulier (Sherbrooke): 12e au 160 km en 28 heures et 18 minutes
  • Olivier Ravat (Magog): 18e au 80 km en 10 heures et 7 minutes
  • Jean-Pierre Sicotte (Potton): 54e au 80 km en 11 heures et 38 minutes