Une Magogoise aux premières loges à Pékin

SKI ALPIN.  La Magogoise Stéphanie Plamondon-Simard avait un siège privilégié pour assister à certaines épreuves des Jeux de Pékin alors qu’elle agissait comme thérapeute pour l’équipe masculine technique du Canada en ski alpin.

Physiothérapeute dans la vie de tous les jours (clinique Physio Extra), Mme Plamondon-Simard est également entraîneur-chef de l’équipe de compétition du Club de ski du Mont-Orford depuis deux ans.

Sa polyvalence et sa grande connaissance de ce sport l’ont donc aidée à obtenir ce poste lors des Jeux olympiques. « On est vraiment dans le feu de l’action lorsqu’on agit comme thérapeute. Oui, on donne des soins, mais on transporte également le matériel entre les courses ou les sites de compétition », explique la femme de 35 ans, qui avait déjà eu un premier contact avec l’équipe nationale il y a quelques années grâce à l’entraîneur magogois Serge Dugas.

« Les jours de compétition, j’ai toujours mes bottes de ski aux pieds. Si un de mes athlètes se blesse lors d’une descente, je dois être prête à intervenir directement dans la piste », poursuit-elle.

Tenus sous haute surveillance sanitaire, les Jeux de Pékin ont considérablement limité les visites touristiques pour les athlètes et autres accompagnateurs.

Stéphanie Simard-Plamondon a elle-même été confinée à un site olympique « satellite » à 90 minutes de Pékin, pendant presque toute la durée des Jeux. « Mis à part les bénévoles, nous n’avons pratiquement pas côtoyé le peuple chinois. Par contre, nous n’avions pas l’impression d’être emprisonnés. Pour ce qui est des tests de COVID-19, on a fini par s’habituer. Il y en avait beaucoup, mais ça se déroulait rapidement », précise-t-elle.

Parmi les moments forts vécus lors de ses deux semaines en territoire chinois, la thérapeute magogoise cible la médaille de bronze obtenue par Jack Crawford au combiné, le premier podium canadien en ski alpin depuis huit ans. « Jack n’était pas sous ma supervision, mais je me trouvais au »finish« (en bas de la piste) lors de son épreuve. On a célébré ça avec les autres membres du Canada », se remémore-t-elle.

« J’ai aussi eu la chance d’assister à la cérémonie de clôture au stade principal. C’était toute une expédition pour se rendre là, avec les transferts et différents contrôles. Mais une fois rendu dans le stade, c’était complètement fou. Tout le monde était joyeux et le côté protocolaire n’existait plus. Ça contrastait avec tout ce qu’on avait vécu les jours précédents », a-t-elle conclu.