L’expertise magogoise au service des Jeux paralympiques
TÉLÉVISION. Longtemps reconnus pour leurs exploits en tant qu’athlètes en fauteuil roulant, c’est maintenant dans le rôle d’analystes que se signalent Carl Marquis et Jean-Thomas Boily durant les actuels Jeux paralympiques, qui se déroulent jusqu’au 13 mars à Pékin.
Comme ils l’avaient fait il y a quatre ans à PyeongChang, Boily (ski de fond) et Marquis (curling) sont attitrés à leur sport de prédilection lors des diffusions web et télé à Radio-Canada.
Carl Marquis est d’ailleurs en terrain particulièrement connu puisqu’il a affronté, au cours des douze dernières années, bon nombre des joueurs et joueuses qui se retrouvent à Pékin. « Ça me fait un petit pincement au cœur de penser que je pourrais être à leur place, car je constate que plusieurs équipes (de différents pays) n’ont pas nécessairement le même bagage que certaines provinces au Canada. Malheureusement, notre structure fait que notre pays ne peut envoyer qu’une seule formation à ces jeux », regrette-t-il.
« Il manque toutefois une très bonne équipe à Pékin, soit celle de la Russie, précise Marquis. Quand j’ai appris l’expulsion de toute la délégation russe (en raison du conflit avec l’Ukraine), j’ai immédiatement appelé leur entraîneur, que je connais bien. Il était très déçu de la situation, surtout qu’il n’approuve pas du tout les agissements de Poutine ».
Afin d’effectuer leur travail d’analyste, Marquis et Boily ont passé la dernière semaine dans la région de Montréal. Leur studio était érigé dans le quartier Griffintown, tout près des Studios Mel’s.
Ils ont aussi eu à composer avec des horaires passablement exigeants, en raison de l’important décalage horaire entre le Québec et la Chine. « La plupart de mes matches avaient lieu entre 1 h 30 et 6 h 30 le matin (heure du Québec) », explique Carl Marquis.
« Mais je ne veux pas me plaindre. C’est un boulot que j’adore et je trouve que Justine (Boutet, l’animatrice) et moi, on se complète bien. On a eu de très bons commentaires sur notre travail », se réjouit-il.
Ayant longtemps fait partie de l’équipe du Québec, Carl Marquis dispute encore des matches avec ses collègues de longue date au Club de curling de Magog. « On joue chaque semaine dans une ligue régulière et on continue de s’entraîner, même si ça fait trois ans qu’il n’y a pas eu de championnat canadien. On se tient prêt à toute éventualité », assure-t-il.