Le basket fêtera ses 50 ans à La Ruche le 17 mai prochain
RETROUVAILLES. On pourrait facilement remplir quelques gymnases si l’on réunissait tous les élèves de l’école secondaire de La Ruche qui ont joué au basketball au cours des 50 dernières années.
Et c’est justement pour souligner ce demi-siècle d’histoire que des irréductibles de ce sport organisent une activité de retrouvailles, le 17 mai prochain au Centre sportif de l’établissement.
Une rencontre sans prétention, mais qui risque d’être marquée par la nostalgie et les souvenirs encore frais à la mémoire, malgré les décennies.
Membre de la première cohorte de finissants de La Ruche (1974-75) et ensuite entraîneur pendant plus de 40 ans, Sylvain Goyette fait partie de ces anciens qui ont décidé de mettre sur pied cette activité visant à réunir toutes les générations.
Bien connu pour son implication dans le monde du hockey (Cantonniers et autres), le restaurateur Renaud Légaré (en haut à gauche) a lui aussi joué au basket lors de son passage à l’école secondaire de La Ruche. (Photo archives)
Ce que plusieurs ignorent sans doute, c’est qu’il a appris le « métier » d’entraîneur auprès de son frère aîné Alain, considéré comme l’un des pionniers du basket scolaire, aux côtés des Serge Leblanc, Régis Grondin, Raynald Dubois et quelques autres.
« Et je peux vous dire que j’ai appris à la dure, car ce n’était pas la même mentalité dans les années 1970. Plusieurs vont certainement se rappeler d’un exercice appelé « la chaise », qu’on devait faire durant les entraînements. Aujourd’hui, les méthodes sont un peu plus douces », lance en riant celui qu’on a surnommé M. Basket au fil des ans.
Magog a longtemps possédé une équipe (Le Pichet) dans la Ligue de basket senior de l’Estrie. Sylvain Goyette (à l’avant) et Robert Gaudreau (à l’arrière), tous deux à l’extrême gauche, en ont fait partie durant quelques saisons. (Photo archives)
Comme certains de ses collègues, Sylvain Goyette a tenté l’expérience du basket senior en parallèle de son implication comme entraîneur. « Mais je n’étais vraiment pas le meilleur joueur, précise-t-il. Lorsqu’on évoluait contre les grosses équipes de Sherbrooke, on se faisait souvent brasser. Heureusement, on avait quelques gars comme Bob Éthier (6’07) pour nous faire bien paraître. »
Une référence en Estrie
Historien de profession, Serge Gaudreau a pris plaisir à planifier les retrouvailles du 17 mai, en compagnie des Carl Perreault, Sylvain Goyette, Michel Grandmaison, Pierre Meunier, Marco Prévost et Robert Gaudreau.
« Le basket à La Ruche a débuté bien modestement, avec seulement deux ou trois équipes les premières années. Mais il y a eu une progression constante au fil du temps. De nos jours, on peut compter facilement sur une douzaine d’équipes annuellement. Je crois que l’école est devenue une référence dans ce domaine en Estrie, particulièrement du côté féminin », fait remarquer M. Gaudreau.
Les entraîneurs Serge Gaudreau (à gauche) et Martin Richard pouvaient compter sur une véritable équipe d’étoiles lors de la saison 2004-2005. Plusieurs de ces joueurs (Gaël Bernard-Perron, Antoine Lecours, Jocelin Lamer, Jo Armstrong, etc.) ont aussi connu beaucoup de succès au football à la même époque. (Photo archives)
« Et ce qu’il y a d’intéressant, c’est que plusieurs anciens continuent de s’impliquer comme entraîneurs après leur carrière de joueur. Chantal Marchessault, par exemple, a connu beaucoup de succès avec ses équipes féminines dans les années 1990. Et un gars comme Carl Perreault a dirigé deux formations différentes au cours de la dernière saison. »
« On a même plusieurs de nos anciens qui ont dirigé au niveau collégial comme Éric Boulet, Bruno Gaulin, Hassan Laramée, Laurianne Normand ou encore Marie-Michèle Paquin. Et je sais que j’en oublie », précise Serge Gaudreau.
Serge Gaudreau (en haut à gauche) a dirigé plusieurs formations masculines à partir des années 1980 jusqu’en 2015 environ. Sur cette photo, il faisait équipe avec Pierre Désautels. (Photo archives)
Ce dernier se dit bien mal placé pour déterminer qui ont été les meilleurs joueurs et joueuses de l’histoire.
Il rappelle toutefois que plusieurs ont atteint le niveau universitaire, notamment chez les filles avec Noémie Hamel-Petit, Christelle Côté, les sœurs Paquin et Lara Pomerleau-Fontaine.
« Ce qui me fascine aussi, c’est de voir que plusieurs joueurs adultes se réunissent encore chaque semaine à La Ruche pour y disputer des joutes amicales. Le basket senior, c’est une histoire qui dure aussi depuis presque 50 ans. »
Depuis belle lurette, des joueurs seniors se réunissent à Magog pour des joutes amicales. (Photo archives)
En mode sport ou « 4 à 7 »
L’activité de retrouvailles du 17 mai se déroulera sous plusieurs formes, notamment participative et sociale.
Ceux qui le désirent (et qui ont encore des articulations en bonne santé) pourront participer à des matches amicaux et concours de tirs entre 15 h et 17 h, alors que les autres (sans doute la majorité) pourront simplement regarder les activités dans le gymnase et profiter d’un « 4 à 7 » avec cantine et bar sur place.
Il sera aussi possible d’admirer, sur les murs du Centre sportif, une collection de photos d’équipes et d’articles de journaux retraçant les 50 ans d’histoire du basket.
À noter que l’événement se déroule sans inscription et qu’il s’adresse aussi bien aux anciens joueurs, qu’aux entraîneurs, parents, enfants, conjoints ou autres.
Sylvain Goyette (en haut à gauche) a vécu toutes les évolutions du basket – et des styles capillaires – au fil des ans.(Photo archives)