L’arbitre Jean-Philippe Sylvain s’offre un dernier tour de piste
LHJMQ. Après presque 20 ans à sillonner les différents amphithéâtres de la LHJMQ, Jean-Philippe Sylvain a décidé que l’heure de la retraite allait bientôt sonner et que la campagne 2023-2024 serait sa dernière en carrière comme arbitre.
À 42 ans et avec quelque 775 matches derrière la cravate, le Magogois d’adoption est l’un officiels les plus expérimentés dans le circuit junior québécois.
Il espère se rendre à 800 joutes, avant d’accrocher son sifflet en février 2024. « J’ai besoin de 24 rencontres pour atteindre ce chiffre et j’aurai alors complété ma 20e saison. Ce serait une belle étape pour moi, même si je serai encore très loin du recordman Éric Charron, qui doit avoir près de 1400 parties à son actif », lance-t-il en riant.
En plus d’être impliqué dans plusieurs finales de la Coupe du Président (maintenant le Trophée Gilles Courteau), Jean-Philippe Sylvain a eu la chance de prendre part à quelques rendez-vous internationaux au fil des ans, dont le Championnat du monde senior groupe A en Corée du Sud en 2014, et le Championnat mondial junior en Finlande, en 2015.
Il a aussi œuvré à la Coupe Memorial en 2013. « J’ai vraiment été choyé. Si l’on ajoute les matches que j’ai faits auparavant dans la Ligue américaine et la Ligue centrale, je dois approcher les 1000 parties en carrière », analyse-t-il.
« Mais si j’arrête, ce n’est pas par manque d’intérêt, mais plutôt pour passer plus de temps avec ma famille (sa conjointe et ses enfants de 6 et 8 ans). J’ai encore du plaisir à me retrouver sur la glace, mais j’en ai pas mal moins avec tous les déplacements que ça exige. Je dois faire autour de 25 000 km par année juste pour le hockey, et ça implique de passer beaucoup de temps à l’extérieur. Heureusement, ma blonde a été là pour tenir le fort chaque fois que je devais m’absenter; je lui lève mon chapeau », a-t-il mentionné sur un ton reconnaissant.
Maintenant qu’il a annoncé publiquement son éventuelle retraite, Jean-Philippe Sylvain compte bien profiter pleinement de ce « dernier tour de piste ». Il a même prévu officier son dernier match en février, au Palais des sports Léopold-Drolet. « Quand la fin de carrière approche, on peut choisir son amphithéâtre et ses partenaires (arbitre et juges de lignes). Pour moi, c’était important de finir ça à Sherbrooke, devant parents et amis », a-t-il conclu.