La planète triathlon tournée vers Magog

COVID-19. Il était facile de deviner les sourires sous les masques des athlètes, aujourd’hui à Magog, alors qu’on présentait la 25e édition du triathlon Trimemphré.

Cette importante compétition, qui se tenait avec un mois et demi de retard et seulement le quart des participants habituels – un peu plus de 500 – , était la première du genre au Québec depuis le début de la pandémie.

Non seulement permettait-elle aux triathloniens de participer enfin à une première épreuve, mais elle servait également de baromètre pour d’autres compétitions à venir. «On avait la pression de tenir un événement sans anicroche. On ne voulait surtout pas être responsable d’une éclosion et que ça nuise par la suite aux autres compétitions», indique Isabelle Creusot, membre du comité organisateur.

Afin de respecter les règles sanitaires, les participants devaient se présenter à une heure bien précise sur le site, suivre un parcours défini par des flèches, et porter un couvre-visage avant de se lancer à l’eau pour la partie natation.

René Pomerleau était satisfait du déroulement de la compétition, qui se tenait dans un contexte de pandémie. (Photo Le Reflet du Lac – Patrick Trudeau)

Les épreuves étaient aussi limitées à un triathlon sprint (750 m de nage, 20 km de vélo et 5 km de course) pour les juniors et plus ainsi que des distances réduites de moitié pour les U13 à U15.

En outre, les participants ont tous pris le départ en solo, à 15 secondes d’intervalle, entre 7 h 30 et 11 h 30.

«Ça se déroule vraiment bien. On a mis plusieurs mesures en place, mais les athlètes respectent les règles à la lettre», s’est réjoui le directeur de course René Pomerleau, avec son calme habituel.

Un site bien tranquille

En raison de l’accès restreint aux spectateurs et des consignes imposées aux athlètes, le site du Trimemphré (pointe Cabana) était particulièrement tranquille, si l’on compare avec les années précédentes, où l’on accueillait plus de 2000 participants. «C’est un peu frustrant, car ça nous a pris le même temps pour monter nos installations, alors qu’on les utilisera pendant une demi-journée au lieu de deux journées complètes», explique Isabelle Creusot en riant.

«En contrepartie, ça nous a pris beaucoup moins de bénévoles cette année (une centaine au lieu de 300) puisqu’il n’y avait pratiquement pas de services offerts aux athlètes», ajoute-t-elle.

Thomas Bilodeau et Edmond Roy ont terminé respectivement 2e et 3e chez les juniors élites. La première place a été remportée par Nicolas Harvey. (Photo Le Reflet du lac – Patrick Trudeau)

Du côté des athlètes, on semblait aussi fort satisfait du déroulement de la compétition. «On n’a eu aucun problème avec les nouvelles règles. Le seul petit inconvénient, c’est qu’il était difficile de savoir notre position sur le parcours, puisqu’on partait tous à des moments différents», a indiqué Edmond Roy, qui a terminé au troisième rang du triathlon sprint chez les juniors élites.

«Mais mis à part ça, c’était vraiment bien organisé, comme d’habitude. En plus, j’ai beaucoup apprécié les changements dans le parcours. Magog, c’est un incontournable pour moi et je me fais un devoir d’y venir chaque année», a louangé le jeune homme de 21 ans.

Le vétéran Martin Lamontagne-Lacasse était du nombre des participants. (Photo Le Reflet du lac – Patrick Trudeau)
La plupart des athlètes portaient un «wet suit», puisque la température de l’eau était de 16 degrés. (Photo Le Reflet du lac – Patrick Trudeau)
Kamille Larocque a terminé sur le podium (2e) de la catégorie juniors élites, la victoire allant à Noémie Beaulieu. (Photo Le Reflet du lac – Patrick Trudeau)