La conquête de l’Everest devra attendre

ASCENSION. Les récentes avalanches meurtrières au Népal ont forcé l’aventurière Véronic Larocque à mettre sur la glace son projet de partir à la conquête du toit du monde.

La Magogoise de 36 ans devait entamer l’ascension du mont Everest (8848 mètres) en mars 2015, mais la célèbre montagne est fermée à tout alpiniste depuis l’avalanche qui a fait 16 victimes – tous des sherpas – en avril dernier.

«On nous dit que ça pourrait rouvrir au début de 2015, mais rien n’est moins sûr. Et comme il fallait donner des dépôts importants pour réserver sa place, sans savoir si on allait partir, j’ai préféré tout annuler et remettre le projet à plus tard», explique Véronic Larocque.

«Mais j’ai encore l’objectif de gravir l’Everest avant l’âge de 40 ans», ajoute-t-elle.

Toujours assoiffée de montagnes, l’athlète et femme d’affaires ira tout de même au Népal, du 24 novembre au 12 décembre, afin de gravir quelques sommets de 5000 et 6000 mètres. Et pour l’occasion, elle sera accompagnée de son conjoint Luc Desautels, pour qui ce sera en quelque sorte une initiation. «Nous avons déjà fait des excursions de quelques jours, mais jamais sur une période aussi longue. Au lieu d’aller se reposer dans le Sud, comme bien des gens, on s’offre deux semaines de vacances à la montagne. Pour nous, c’est une meilleure façon de recharger nos batteries», fait valoir Mme Larocque.

Et même si une autre avalanche a tué des dizaines de randonneurs il y a quelques semaines dans l’Himalaya, le couple magogois n’a jamais eu l’intention de modifier ses plans. «Le secteur où s’est produite cette avalanche (le trek des Annapurnas) est considéré comme l’un des plus faciles et sécuritaires. Les gens qui ont péri ont vraiment été malchanceux et ils ont été victimes de certaines conditions climatiques changeantes. De notre côté, nous y allons dans une période où il fera plus froid, donc avec beaucoup moins de risques d’avalanche», fait valoir Véronic Larocque.

«Il faut toutefois être conscient qu’en montagne, le risque zéro n’existe pas. Et quand on parle d’aventure, il y a toujours des dangers qui y sont associés», conclut-elle.