Marie-Camille Théorêt, la leader silencieuse du hockey universitaire

GAITERS. Si vous n’avez pas gravité dans le milieu du hockey mineur magogois au cours des dernières années, le nom de Marie-Camille Théorêt risque de vous être inconnu. Et pourtant, l’athlète de 23 ans demeure l’une des meilleures représentantes du hockey féminin à Magog, et ce, partout où elle est passée.

Évoluant au poste de défenseur avec l’équipe féminine des Gaiters de l’Université Bishop’s, la hockeyeuse magogoise est une joueuse tout aussi discrète qu’efficace. Voilà pourquoi vous n’avez peut-être jamais entendu parler d’elle.

Son talent et son leadership ont cependant toujours été remarqués par ceux et celles qui ont eu la chance de la diriger. À preuve, c’est elle qui occupe le rôle de capitaine des Gaiters cette saison, après avoir porté le « A » sur son chandail l’an dernier.

Enfin une saison complète

Même si elle sait que l’actuelle campagne sera sa dernière sur le circuit universitaire québécois, Marie-Camille Théorêt est loin d’avoir des regrets. « Ce sera la première fois que j’aurai la chance de disputer une saison complète en trois ans. L’an dernier, nous avions débuté normalement, mais le calendrier s’était arrêté aux Fêtes. Et en plus, notre équipe se débrouille plutôt bien. Peut-être même mieux qu’on l’espérait », laisse-t-elle entendre.

La jeune femme a aussi une autre bonne raison d’apprécier son retour au jeu, elle qui a été tenue hors de la patinoire par des blessures, alors qu’elle débutait sa carrière universitaire. « Après mon stage collégial (3 saisons avec les Cougars de Champlain), je m’étais inscrite à l’Université d’Ottawa, car il n’y avait pas d’équipe à Bishop’s. Mais je venais de subir deux commotions cérébrales et je n’ai même pas pu disputer une seule rencontre », se désole-t-elle.

« Lorsque Bishop’s a mis sur pied une équipe féminine, j’ai décidé de revenir en Estrie, même si je n’étais pas encore complètement rétablie », poursuit-elle.

Prise en charge par Excellence sportive Sherbrooke, Marie-Camille amorce alors un processus de réadaptation en compagnie d’un kinésiologue. « Ce suivi a duré un an et m’a beaucoup aidée à retrouver la forme. Depuis que je suis revenue au jeu (automne 2021), je n’ai pas eu de symptômes liés à mes commotions, se réjouit-elle. 

« Je dois quand même continuer d’être attentive, car le calibre universitaire est plus élevé que celui du collégial et le jeu est plus intense ».

Déjà détentrice d’un baccalauréat en relations internationales et en voie d’obtenir deux certificats dans des secteurs connexes, l’étudiante-athlète devra décider dans quelques mois si elle se lance sur le marché du travail ou si elle poursuit parallèlement sa carrière de hockeyeuse.

L’arrivée de la Force de Montréal, une équipe féminine qui évolue dans la Première Fédération de Hockey, pourrait s’avérer une avenue intéressante pour la capitaine des Gaiters. « Jouer professionnel pourrait être tentant, surtout que je connais plusieurs filles qui évoluent pour la Force. Je pense que je pourrais me débrouiller à ce niveau », estime-t-elle.