Deux femmes remportent le premier «trophée Félix Potvin»

MÉRITAS. Ce sont deux entraîneures de longue date, Gabrielle Larouche et Carole Lapointe, qui sont les récipiendaires du premier «trophée Félix Potvin», qui sera dorénavant décerné à l’entraîneur par excellence de l’école secondaire de La Ruche.

Les deux dames, qui dirigent des équipes de volleyball féminin depuis plusieurs années, ont reçu leur prix lors du Gala sportif de l’école magogoise, le 29 mai dernier.

Même si Félix Potvin aurait très bien pu remporter le titre d’entraîneur par excellence à La Ruche – avec la saison que les Cantonniers ont connue – , la direction de l’école secondaire a préféré rendre un hommage perpétuel à l’ex-gardien de la LNH, qui est passé derrière le banc au milieu des années 2000. «Au lieu de profiter de sa retraite et passer plein de temps à la pêche ou à la chasse, Félix a décidé de s’impliquer auprès des jeunes hockeyeurs. Il a fait le choix d’être présent pour eux du mois d’août jusqu’au mois d’avril, chaque année. Voilà pourquoi le trophée qui porte son nom va souligner avant tout l’engagement des entraîneurs», a expliqué le directeur adjoint de La Ruche, Marc Poirier.

Et en engagement, Gabrielle Larouche s’y connaît parfaitement, elle qui entraîne en volleyball depuis 21 ans. «J’ai même commencé quelques années plus tôt en donnant des cours de gymnastique, précise-t-elle. Après l’époque des Intrépides et des Conquérantes (dans les années 1960 et 1970), il n’y avait pas nécessairement de structure pour les jeunes filles, et c’est à ce moment que j’ai décidé de m’impliquer», raconte celle qui fait maintenant équipe avec Carole Lapointe à la barre des équipes de volleyball.

Potvin voulait tout lâcher

Une quinzaine d’années après avoir pris sa retraite du hockey professionnel, Félix Potvin est encore surpris de se retrouver aujourd’hui dans la peau d’un entraîneur. «Ça ne m’a jamais effleuré l’esprit durant ma carrière de joueur. Surtout que j’étais loin d’être un athlète comme la plupart d’entre vous durant ma jeunesse», a-t-il confié.

Félix Potvin a rappelé que c’était un privilège de pouvoir pratiquer un ou plusieurs sports

«Le jeune Félix Potvin en dehors de la glace avait une drôle d’allure, avec des cheveux en pique et un vieux kangourou. Quand j’ai fait mon premier camp d’entraînement à Montréal-Bourassa (midget AAA) et qu’on m’a imposé des règles à suivre, j’ai annoncé à mon père que le hockey, ce n’était plus une priorité pour moi. Heureusement, il m’a fait réfléchir à ma décision et j’ai finalement décidé de m’engager», se remémore l’entraîneur par excellence de la dernière saison dans la Ligue midget AAA.

«Ce que je retiens de tout ça, c’est qu’on doit toujours se garder des portes ouvertes et être conscient que c’est une chance de pouvoir pratiquer un ou plusieurs sports comme vous le faites», a conclu le pilote des Cantonniers.

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