Les Alouettes dominent les trois phases de jeu et rossent les Roughriders 37-13

MONTRÉAL — Les Alouettes de Montréal ont perdu deux rencontres par un grand total de quatre points cette saison. Ils se sont assurés que ça ne se reproduise pas jeudi, face aux Roughriders de la Saskatchewan. La troupe de Khari Jones a dominé toutes les phases de jeu et a infligé une raclée de 37-13 aux visiteurs.

«Ça fait du bien de récolter une victoire. On se sent toujours mieux après une victoire, a admis Jones. Malgré cette performance dominante, je ne peux toutefois que penser aux choses que nous n’avons pas exécutées comme il faut.»

De la galerie de presse, il n’y en a pas eu beaucoup.

Chandler Worthy a donné le ton en retournant le botté d’envoi de Kaare Vedvik sur 88 verges pour procurer une avance de 7-0 aux siens dès le premier jeu du match. Il s’agissait d’un premier touché sur un tel botté en saison depuis 2013 chez les Alouettes (1-2). Mario Alford en avait réussi un en demi-finale de l’Est, en 2019.

«Au secondaire, je jouais pour un rouleau compresseur; j’ai terminé mon secondaire avec une fiche de 40-0 et j’avais l’impression que je commençais chaque rencontre en avance 7-0, a raconté le quart Trevor Harris. Ce soir, de toucher au ballon pour la première fois avec cette avance, c’était énergisant.»

Worthy a failli en marquer un deuxième sur une course de 73 verges, mais le jeu a été rappelé en raison d’un bloc illégal d’un coéquipier. La contestation de Jones n’a rien changé.

«Je ne blâme pas les officiels: tout le monde court côte à côte et quand vous voyez un joueur tomber, le réflexe est de lancer un mouchoir, a indiqué l’entraîneur des Alouettes. Mais je trouvais que notre joueur n’avait pas fait contact avec l’adversaire sur le jeu. C’est tout ce que je dirai.»

Worthy a terminé sa soirée de travail avec 205 verges sur des retours.

«C’était mon objectif avant la rencontre, a dit Worthy, qui disait cette semaine vouloir laisser une bonne impression au public montréalais. Je me disais qu’avec plus de 200 verges au total, je placerais mon équipe dans une bonne position pour gagner.»

La défense montréalaise a pigé dans le livre de jeux des Riders (2-1) en récoltant huit sacs. Les visiteurs avaient réussi 13 sacs à leurs deux premiers matchs. Ils n’en ont réussi que deux dans ce duel.

La défense a également réussi trois interceptions au cours de la rencontre, dont celle de Marc-Antoine Dequoy, ramenée sur 21 verges au troisième quart pour un touché, son premier dans la Ligue canadienne, au grand plaisir des 16 027 spectateurs réunis au stade Percival-Molson.

«Disons qu’après les 18 tapes sur la tête de mes coéquipiers pour me féliciter à mon retour au banc, j’ai réalisé que je venais de marquer un touché», a lancé tout sourire le Québécois.

Compte tenu de cette performance, les Roughriders ont dû se contenter de deux petits placements de Brett Lauther, sur 41 et 20 verges, et d’une passe de touché de cinq verges de Mason Fine à D’haquille Williams, en toute fin de rencontre.

De l’autre côté du ballon, Harris s’est chargé du spectacle.

Le vétéran, promu au poste de partant par Jones en début de semaine, a connu une première demie d’enfer, complétant 12 de ses 14 passes pour 188 verges et une passe de touché spectaculaire sur 70 verges à Keion Julian-Grant, qui s’est rendu jusque dans la zone des buts. La transformation de David Côté portait alors la marque à 20-3 Montréal.

Sur la séquence suivante, la défense des Alouettes a réussi deux sacs d’affilée pour forcer les Riders à dégager. Harris a alors mené l’attaque sur 68 verges pour mener au troisième placement de la soirée de Côté qui faisait 23-3, la marque à la mi-temps.

En comptant le retour de botté d’envoi de Worthy, les Alouettes ont inscrit des points sur quatre de leurs cinq premières possessions. Harris a complété la rencontre avec 262 verges de gains aériens sur 16 passes complétées en 22 tentatives.

Côté, bouc émissaire de la défaite de la semaine dernière face aux Argonauts de Toronto avec un placement raté de 21 verges sur le dernier jeu du match, s’est repris de belle façon. Il a été parfait en cinq tentatives, réussissant notamment un botté de 48 verges, son plus long cette saison.

«Il reste encore des trucs à peaufiner dans les trois phases de jeu, mais c’était une performance encourageante, a conclu Jones. (…) Nous étions près dans les deux premières semaines, peut-être à un jeu ou deux de remporter les deux matchs. Ça n’avait pas besoin d’être serré cette semaine. Reste à donner ce même genre d’efforts semaine après semaine. Ce ne sera pas tout le temps des matchs comme celui-là, il y en aura de très serrés, mais il faut être constants.»