Le Canadien a encore des choses à peaufiner en défensive d’ici la fin de la saison

MONTRÉAL — Lorsque Josh Anderson a été questionné sur la source des difficultés du Canadien en défensive depuis quelques semaines, il a notamment parlé d’un manque de communication et des ennuis dans la couverture lors des replis.

«Nous devons être plus alertes, savoir quand être agressifs ou non», a ajouté Anderson après la défaite de 8-4 du Canadien contre les Capitals de Washington, samedi.

Ces explications ont souvent été entendues au cours de la dernière année quand la formation montréalaise en a arraché. Chassez le naturel…

L’entrée en poste de Martin St-Louis comme entraîneur-chef par intérim a insufflé une énergie nouvelle chez le Canadien et un engouement auprès des partisans. L’équipe a souvent offert du jeu dynamique et offensif lors de ses 31 rencontres avec St-Louis derrière le banc. 

Mais depuis un certain temps, l’adversaire a eu d’importants avantages au chapitre des tirs au but. La couverture en territoire défensive est moins étanche. Dans les hauteurs du Centre Bell, certains notent que l’on revoit une version du Canadien qui s’apparente plus à celle du début de saison que lors des beaux moments après l’arrivée de St-Louis.

Lors des 11 premiers matchs du Canadien sous les ordres de St-Louis, l’équipe a accordé en moyenne 3,00 buts par partie et a présenté un dossier de 7-4-0. Depuis le 9 mars, le Tricolore concède en moyenne 4,05 buts par rencontre et il a compilé une fiche de 5-11-4. 

La moyenne de buts alloués grimpe à 4,21 depuis la date limite des transactions et le Canadien concède près de 10 tirs de plus à l’adversaire qu’il en décoche chaque match (38,4 contre 28,6).

«Ce n’est pas une excuse. Nous avons un travail à faire. Nous sommes des joueurs de la LNH et nous devons élever notre niveau de jeu quand nous obtenons des responsabilités, a insisté l’attaquant Jake Evans. Benny (Ben Chiarot), Lehky (Artturi Lehkonen) et les autres qui sont partis étaient de bons joueurs dans leur zone. Mais nous devons faire notre travail.»

St-Louis a admis après le match de samedi que son équipe avait peut-être connu un certain relâchement défensif au cours des dernières semaines. Il a aussi trouvé du positif dans la défaite de 3-0 du Tricolore face aux Islanders de New York, vendredi.

«Nous ne sommes pas aussi constants, a-t-il d’abord reconnu. Mais contre les Islanders, nous avons peut-être donné six ou sept chances de marquer. Même en première période contre les Capitals, nous avons concédé trois chances, peut-être quatre. 

«Oui, si vous regardez les six ou sept derniers matchs, peut-être que nous en donnions un peu plus. Il faut simplement trouver de la constance. Et dans notre situation, il faut continuer à encadrer les joueurs et corriger les erreurs.»

Les membres du Canadien ont souvent répété au cours des derniers jours qu’ils devaient profiter des derniers matchs de la campagne pour mettre la table pour la prochaine saison. St-Louis a rappelé samedi que même lors des séquences plus difficiles, les joueurs devaient tirer profit de cette expérience.

«Nous devons être prudents, enseigner de manière ferme, sans affecter la confiance, a ajouté St-Louis après le cinquième revers d’affilée de sa troupe. Nous voulons être constructifs avec les jeunes joueurs — précis — et avoir un plan pour les aider à se développer.»

«Nous jouons du hockey rapide dans un système amusant, mais nous devons rester honnêtes et travailler fort défensivement, a rappelé l’attaquant Ryan Poehling. Quand nous arrivons à faire ça, nous sommes difficiles à affronter et nous avons plus souvent la rondelle. Nous l’avons vu face aux Islanders et par moments face aux Capitals. Ce sont des choses qui doivent devenir des automatismes dans notre jeu et tout deviendra alors plus facile.»

Il serait quand même important que le Canadien gagne quelques-uns de ses six derniers matchs et réussisse à resserrer le jeu dans son territoire. Sinon, il planera peut-être un doute sur la qualité réelle de l’équipe en début de campagne l’automne prochain.