La date limite dans les négociations avec Guerrero fils approche pour les Jays
DUNEDIN — Bo Bichette et George Springer étaient assis dans un coin du vestiaire des Blue Jays, lundi, s’échangeant les dernières nouvelles tout en se préparant en vue de l’entraînement de la matinée au complexe printanier.
Le casier entre eux, normalement occupé par Vladimir Guerrero fils, était vide, sauf pour quelques uniformes et trois gants dans leur emballage plastique.
Habituellement présent au complexe bien avant que les joueurs de position ne se rapportent au camp, Guerrero s’entraîne plutôt dans un gymnase privé à Tampa. Les heures menant à la date limite pour négocier une prolongation de contrat avec les Jays — qu’il a lui-même fixée — s’écoulant lentement mais sûrement.
Guerrero, qui écoulera la dernière année de son contrat avec les Jays, devait arriver au camp plus tard lundi pour ses tests médicaux. Les joueurs de position ont officiellement jusqu’à mardi pour se rapporter. Le Dominicain a déclaré que si les discussions pour une prolongation de contrat entre son agent et l’équipe n’aboutissaient pas à une entente d’ici là, il ne poursuivrait pas les négociations.
«L’équipe et lui doivent se retrouver dans la même pièce, a indiqué le droitier Bowden Francis. C’est différent quand il se trouve dans le vestiaire. Nous ne passons pas notre temps à le questionner à ce sujet. Tout ce qu’on veut, c’est qu’il joue et ait du plaisir.»
Le premier-but de 25 ans deviendrait ainsi le plus gros nom disponible sur le marché des joueurs autonomes l’automne prochain.
La pression est clairement sur les Blue Jays. Leur direction doit s’assurer de mettre sous contrat le visage de la franchise, un joueur qu’elle a elle-même développé et qui commandera assurément le plus gros contrat de son histoire.
Le directeur général Ross Atkins, sur place lundi, a offert peu de détails sur les négociations. Il a déclaré la semaine dernière que les discussions allaient occuper toutes ses pensées d’ici mardi.
«Je suis juste excité à l’idée de le revoir [mardi] au camp, a déclaré le gérant John Schneider. J’ai hâte de disputer la saison avec lui et j’espère qu’il signe un nouveau contrat.»
Guerrero a maintenu des moyennes de ,323/,396/,544 avec 30 circuits et 103 points produits, sa meilleure saison offensive depuis 2021, alors qu’il avait terminé deuxième au scrutin du joueur par excellence de l’Américaine.
«Nous voulons qu’il soit heureux parce qu’au final, c’est comme ça qu’il jouera le mieux, a ajouté Francis. Nous espérons qu’ils en viennent à une entente.
«Mais nous savons aussi qu’il aura le sourire aux lèvres quand il entrera ici, contrat ou non. Nous avons hâte de le retrouver.»
Élevé dans le réseau de filiales des Jays, il a fait ses débuts dans le Baseball majeur en 2019. En quatre saison depuis 2020, écourtée par la pandémie, il a frappé en moyenne 34 circuits et produit 101 points.
Les deux côtés prendraient des risques à ne pas s’entendre.
La valeur de Guerrero baisserait s’il devait connaître une mauvaise saison ou s’il devait subir une importante blessure. Bien sûr, une autre bonne campagne serait payante. La réputation des Jays en prendrait pour son rhume si l’organisation devait perdre ce joueur de franchise.
De mettre Guerrero sous contrat préviendrait également le cirque médiatique que chaque visite des Blue Jays provoquerait dans les gros marchés de la MLB comme New York, Boston et Los Angeles.
Les Jays, qui ont évité l’arbitrage avec Guerrero pour 2025 en lui offrant un contrat d’un an et 28,5 millions $ US, semblent avoir l’argent pour mettre leur joueur-étoile sous contrat. Ils ont embauché le frappeur de puissance Anthony Santander pour cinq ans et 92,5 millions $, en plus du spécialiste des fins de match Jeff Hoffman, qui a paraphé un contrat de trois ans et 33 millions $.
Une prolongation avec Guerrero n’aurait rien à voir avec ces chiffres. Selon la durée du contrat, l’entente pourrait être de 450 millions $, voire davantage.
Les Jays disputeront leur premier match préparatoire samedi, contre les Yankees de New York. La saison se mettre en branle le 27 mars à Toronto, contre les Orioles de Baltimore.