Alonso redonne espoir aux amateurs espagnols de voir leur favori gagner à la maison

Ça fait 10 ans qu’il n’y avait pas eu autant d’intérêt entourant la présentation du Grand Prix de Formule 1 d’Espagne. 

La dernière fois que les amateurs de course espagnols entretenaient autant d’espoir de voir Fernando Alonso — une véritable idole dans son pays — triompher, c’était en 2013, alors que le double champion du monde pilotait pour Ferrari. 

Alonso avait ensuite grimpé sur la plus haute marche du podium à Barcelone. Cependant, depuis ce temps, il n’a jamais été dans le coup devant ses partisans. En fait, ce fut sa dernière victoire en F1, et la dernière d’un pilote espagnol chez lui. 

Le vétéran âgé de 41 ans connaît un regain de vie cette saison, alors qu’Aston Martin est en train de s’établir comme la plus belle surprise de la saison en F1 — l’écurie appartenant à l’homme d’affaires québécois Lawrence Stroll a été dans le coup dans chaque course. Alonso a d’ailleurs signé cinq podiums en six courses jusqu’ici cette saison, et il vient d’enregistrer son meilleur résultat, une deuxième place, au Grand Prix de Monaco le week-end dernier.  

«J’ai gravi une marche de plus sur le podium (à Monaco), mais il en manque encore une que j’aimerais atteindre d’ici les prochaines courses, a admis Alonso. Ce sera la fête à Barcelone. Il y a tellement de partisans d’Aston Martin en Espagne présentement.»

Une foule record devrait se masser dans les gradins du circuit de Barcelona-Catalunya ce week-end pour encourager Alonso et son compatriote Carlos Sainz fils. Plus de 40 000 billets ont été écoulés dès les premières heures suivant leur mise en vente l’an dernier, et d’autres billets ont été offerts cette année. Au total, plus de 100 000 spectateurs sont attendus au circuit en vue de la course de dimanche.

Alonso, qui a remporté le championnat des pilotes de F1 avec Renault en 2005 et 06, convoite sa 33e victoire en carrière dans la série reine du sport automobile. Après avoir échappé de justesse le titre en 2013, il a connu une saison difficile chez Ferrari en 2014 avant de connaître un passage à vide chez McLaren entre 2015 et 2018. Il a ensuite quitté la F1 avant d’y retourner en 2021 avec Alpine — c’est d’ailleurs avec l’écurie française qu’il a enregistré son seul podium après avoir quitté Ferrari, au Qatar, avant cette saison.  

Alonso, qui a aussi gagné à Barcelone en 2006, a minimisé les attentes à l’aube du Grand Prix d’Espagne en dépit de son excellent début de saison. Il a d’ailleurs rappelé que Max Verstappen et Red Bull demeurent les favoris pour l’emporter cette année.  

«Et nous n’avons toujours pas été témoins des améliorations qui seront apportées aux Mercedes et aux Ferraris sur un circuit plus traditionnel (comme Barcelone). Il faut donc qu’on garde nos deux pieds sur terre», a prévenu Alonso. 

L’Espagnol a admis qu’il ne veut pas «décevoir personne» en haussant les attentes envers lui, et a ajouté qu’il ne veut surtout pas ajouter «de la pression additionnelle sur l’équipe ou moi-même». 

«Il y aura certains week-ends cette saison où nous devrons nous contenter de la septième ou de la huitième place, et nous devrons accepter que d’autres équipes lutteront à ce moment-là pour le podium», a-t-il soutenu. 

Alonso est présentement troisième au classement des pilotes après avoir terminé troisième au Bahreïn, en Arabie saoudite, en Australie et à Miami. l a aussi abouti en quatrième position en Azerbaïdjan. 

Son coéquipier chez Aston Martin, le Québécois Lance Stroll, connaît un peu plus de difficultés cette saison et pointe au huitième échelon du classement des pilotes. Il a d’ailleurs été contraint à l’abandon à Monaco le week-end dernier. 

Le circuit de Catalunya fera peau neuve cette saison, puisqu’une chicane a été retirée dans le dernier secteur afin que le tracé coule davantage et ressemble à celui qui avait été utilisé en 2006. Verstappen est le champion en titre du Grand Prix d’Espagne. 

Par ailleurs, la course catalane sera la première d’Aston Martin depuis l’ouverture officielle de leur nouvelle usine à la fine pointe de la technologie installée à Silverstone, en Angleterre.