Est-ce que les pare-brise sont recyclables?
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À plusieurs égards, l’industrie automobile est particulièrement polluante, contribuant ainsi à l’émission de gaz à effet de serre. Heureusement, de plus en plus de solutions sont mises en place afin de réduire ces émissions et d’adopter une meilleure gestion des déchets. On estime qu’au Canada, il y a environ 1,2 million de pare-brise qui sont remplacés et acheminés vers des sites d’enfouissement chaque année. La première mesure pour prévenir le remplacement d’une vitre d’auto consiste à en faire la réparation lorsque les éclats et les craquelures sont de petite taille. Toutefois, le remplacement s’avère parfois inévitable.
Un procédé complexe
La bonne nouvelle dans tout cela, c’est qu’il existe au programme qui permet à tout un réseau de vitriers et d’entreprises de l’automobile de recycler les pare-brise. La façon dont les pare-brise sont fabriqués complique un peu leur recyclage et leur transformation en d’autres produits. Mais cela est tout de même réalisable. Il faut savoir que les pare-brise sont particulièrement exposés aux risques que représentent les éléments et, surtout, les divers débris qui peuvent se retrouver sur la route. Ils sont donc fabriqués de façon à limiter les dégâts et à prévenir les blessures en cas d’impact. Pour cette raison, ils sont composés de deux plaques de verre entre lesquelles se trouve un film de polyvinyle butyral ou PVB qui permet de retenir les éclats après un bris. C’est la présence de ce film plastique qui rend le recyclage des pare-brise plus difficile et très coûteux, d’autant plus que les ressources de recyclage sont encore limitées. En effet, il est nécessaire de le retirer afin de recycler le verre. Mais complexe ne veut pas dire impossible !
Recyclable à l’infini
Une fois le film plastique retiré des plaques de verre, un pare-brise peut être réintroduit dans le cycle de consommation. La vitre des pare-brise est composée de sable siliceux à 70 %, cela permet donc de le faire refondre et de le réutiliser à l’infini, en principe. Cette façon de faire s’inscrit alors dans un procédé de développement durable et de réduction des déchets. Pour le recycler, le verre est placé dans un broyeur, où il est ensuite concassé. L’étape suivante consiste à tamiser le verre broyé pour en faire ce qu’on appelle du calcin. Enfin, celui-ci est utilisé dans la fabrication de divers contenants en verre ou de fibre de verre. Toutefois, le calcin ne sert jamais à fabriquer de nouveaux pare-brise. En plus de réduire d’environ le quart la quantité d’énergie nécessaire à la fabrication d’articles en verre, le recyclage du verre automobile contribue à limiter la nécessité d’utiliser de nouvelles matières premières. En effet, le sable de qualité convenant à la fabrication du verre devient de plus en plus difficile à trouver, il s’agit d’une ressource qu’il faut ménager lorsque cela s’avère possible. Évidemment, comme nous l’avons mentionné, il demeure préférable de réparer une vitre d’auto, dans la mesure du possible, plutôt que d’effectuer son remplacement. Non seulement cela contribue à réduire la masse des déchets destinés aux centres d’enfouissement, mais il s’agit également d’une solution plus économique pour les consommateurs.