Tribune libre : on perd les pédales

Citoyen d’Omerville, je demeure à quelques pas d’un terrain de jeux situé sur la rue Côté. J’y vais régulièrement afin voir ce qui s’y passe. À date, il n’y a pas eu de vandale. Il n’y a pas eu de prédateur non plus pour la simple raison qu’il n’y a pas d’enfants présents.

Ce terrain de jeux a couté 286 000 $ aux citoyens du grand Magog. De dire que ce terrain est peu fréquenté est de surévaluer son utilisation. Le terrain est vaste et pourrait accommoder une dalle et le matériel nécessaire pour un jeu d’eau. Comme les services sont déjà fournis, les coûts d’installation du matériel additionnel en seraient considérablement réduits. Cet arrangement revitaliserait l’utilisation du terrain par les enfants du district, car présentement les employés de la ville sont les visiteurs les plus assidus de ces lieux.

Le nouveau projet est à deux pas d’un terrain de soccer qui nous a coûté plus de 5 millions de dollars. Son développement a eu comme résultat les inondations répétées pour les soubassements du secteur. Et maintenant on veut y mettre un autre million. Pourquoi?

Omerville est un secteur surabondamment doté de potentiels qu’ont aussi connu d’autres endroits comme Vaudreuil, St-Bruno, Brassard, entre autres, qui ont profité du facteur géographique qui a pourvu la présence de voies routières importantes. Ces endroits ont connu une évolution commerciale et industrielle fulgurante, comme l’intersection dix-trente à Brossard, et même plus modestement à Sutton. Magog, dans son ensemble, possède des avantages inestimables. Proximité de la frontière américaine, production d’énergie électrique, voie ferrée, vastes systèmes routiers et un immeuble industriel qui ne demandent qu’a être mis en valeur.

Le conseil entreprend des projets faciles et réalisables à grands coûts et aux bénéfices minimes. Protection du patrimoine, voyages à l’étranger, garage municipal avec augmentation graduelle des frais et j’en passe alors que le projet de l’usine d’épuration, pierre d’achoppement au développement d’Omerville et du grand Magog, demeure en suspens.

Le jeu d’eau dépasse les bornes. On a perdu les pédales. On a aussi perdu le respect des contribuables

 

Jules Lalancette

Magog