TRIBUNE LIBRE: L’aréna doit rester à son emplacement actuel

Une fois de plus, notre Collectif du Quartier-des-Tisserands tient à réaffirmer son parti-pris pour la revitalisation de l’Est de la ville en appuyant le projet d’une deuxième glace sur le site de l’aréna actuel de la rue Saint-Alphonse, et non pas dans le boisé de l’école La Ruche.

D’abord pour des raisons environnementales et économiques : le terrain de l’aréna actuel est plat et non boisé alors que le terrain de La Ruche est en pente, totalement boisé et rocheux. De ce fait, construire à côté de l’aréna actuel serait beaucoup plus économique et beaucoup moins néfaste pour l’environnement.

À cela s’ajoute une raison sociale fondamentale : la vie d’un quartier repose sur les gens qui y vivent et sur ceux qui y circulent. Ces deux clientèles sont susceptibles d’y acheter des services, d’y pratiquer des activités, d’animer une vie sociale diversifiée. Ces interactions contribuent aussi à créer des emplois, à nourrir les racines de la population résidente, à attirer de jeunes familles dont les enfants fréquentent les écoles, à égayer la vie des personnes âgées, etc.

On peut aisément voir à quel point la vie du quartier s’est appauvrie depuis la fermeture des usines de textile et des deux paroisses, Sainte-Marguerite-Marie et Saint-Pie X. Le secteur de l’autre côté du pont Vel a continué de se développer, mais il ressemble de plus en plus à une banlieue à partir de laquelle les résidents doivent se déplacer en automobile pour accéder à de nombreux commerces et services. Le seul grand espace de vie sociale qui reste est le Parc de l’Est avec l’aréna et les terrains de balle.

Déplacer l’aréna actuel vers La Ruche pour y construire un complexe à deux glaces contribuerait aussi à entretenir la perception que le quartier des Tisserands est peu attirant et que ce n’est pas là qu’il y a de l’avenir pour des idées neuves et des projets stimulants. La première chose à faire est de ne pas empirer la situation!

Vu du point de vue de La Ruche, on peut se poser deux questions : 1)Pourquoi priver les futurs élèves du beau boisé qu’ils fréquentent avec bonheur depuis 1974? 2) Pourquoi, aussi, priver la population en général d’un éventuel accès public au boisé encore existant alors qu’on valorise tant le plein air et que de nombreux changements climatiques sont désormais inévitables – dont des périodes de canicule plus fréquentes et plus intenses l’été?

En fin de compte, puisque la Ville et le Centre de services scolaire des Sommets se montrent disposés à collaborer, pourquoi ne pas chercher des moyens pour rendre le beau boisé accessible à l’ensemble de la population pour le contact 4 saisons avec la nature, pour des activités pédagogiques, pour le calme et la quiétude et… pour la préservation de l’environnement? L’Est et l’Ouest de la ville y gagneraient grandement.

Le Collectif du Quartier-des-Tisserands de Magog