Tribune libre: en train de polluer pour rien?

Nous sommes le 27 septembre 2019. La planète se mobilise pour l’environnement. 100 000, 200 000, 300 000 personnes et plus dans les rues de plusieurs grandes villes du monde. On exige des gestes concrets pour s’attaquer au problème réel et grandissant de la pollution.

On marche, on se lève et selon ses capacités, plusieurs prennent des initiatives, font des efforts afin de réduire leur empreinte de carbone.

Je m’inquiète toutefois de voir à quel point certains vont à l’encontre des efforts des autres. Je pense à l’Orford Express particulièrement. Aujourd’hui (et tout l’été 2019 d’ailleurs), on constate l’usage de deux locomotives au lieu d’une seule pour les excursions.

Je ne suis pas qualifié en mécanique ferroviaire, mais je peine à croire qu’on ait besoin de deux engins pour «traîner» 3 wagons.

Qui plus est, les deux locomotives démarrent et tournent au ralenti pendant des heures avant même de sortir de leur enclos fermé, puis de la même façon après la journée de voyage(s). Pendant des heures à ne pas rouler, on crache de la grosse boucane noire, on fait du bruit, mais peut-être que ces gros moteurs ont besoin d’une période de réchauffement au début de la journée et d’une période de refroidissement à la fin des trajets, mais combien de temps est vraiment nécessaire pour ce faire?

Alors que l’on sait que toutes sortes d’initiatives sont mises de l’avant (même que plusieurs villes règlementent la durée du tournage au ralenti (idle) de nos moteurs à quelques petites minutes, même par les grands froids hivernaux) je me pose de sérieuses questions sur cette façon de faire qui m’apparaît d’une utilité douteuse.

Comprenez-moi bien: je ne critique pas l’attrait commercial de l’Orford Express (on sait bien que la région a besoin d’attirer les touristes), mais bien les choix écologiques de l’organisation.

À moins de mieux comprendre la technologique, il me semble qu’un peu plus de conscience environnementale serait une contribution positive, et aurait un effet moins négatif pour l’air que l’on doit respirer.

 

Yves Coulombe

Magog