Tribune libre: un «biergarten» à l’île Charest, pourquoi pas?

La semaine dernière, on apprenait dans les nouvelles régionales que la ville de Plessisville projetait d’aménager un «biergarten» ou «brasserie en plein air» sur une île à proximité d’un grand parc municipal. L’espace occupé pour la vente de bière et l’ensemble des aménagements sur le site serait d’un peu plus de 7 000 pieds carrés et comporterait 200 places assises. Aux tables pour les pique-niques s’ajouteraient des barbecues au charbon de bois et des jeux format géant. Enfin, pour accéder à l’île, un quai flottant amovible serait installé. En lisant cette nouvelle, je me suis rappelé le débat acerbe qui a eu lieu à Magog il y a à peine quelques mois. Le terrain alors retenu par les promoteurs avait un peu plus de 8 000 pieds carrés… mais il était situé à l’intersection la plus achalandée de la ville – ce qui, de toute évidence, n’était pas une bonne idée. Par contre, à l’île Charest dont la Ville est maintenant propriétaire, ce serait une tout autre idée. Et une bonne! Avec ses quelque 64 000 pieds carrés, cette île serait un prolongement naturel de la Pointe Merry et le potentiel de développement serait infiniment plus important que sur la petite île à Plessisville. L’approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées constitueraient des problèmes particuliers… mais pas insurmontables. Ces problèmes ont été correctement résolus lors de la construction de la halte routière à la sortie 115 de l’autoroute 10. La Ville pourrait s’engager à construire les infrastructures requises sur l’île, comme elle le fait pour le parc industriel, et elle pourrait louer les lieux à tous les entrepreneurs qui voudraient y aménager une telle «brasserie en plein» et d’autres attractions. Le conseil municipal serait-il prêt à reprendre sa réflexion sur cette base? Daniel Faucher Eastman