Tribune libre: ensablement des plages de Magog, le débat a déjà été fait

Par le reflet du lac
Tribune libre: ensablement des plages de Magog, le débat a déjà été fait
Il est possible de nous envoyer une lettre d'opinion à l'adresse suivante: djacques@lerefletdulac.com

Aux membres du conseil municipal de Magog Comme la mémoire est courte, je me permets de vous rappeler un peu d’histoire. Le projet d’ensablement de plages de Magog a fait l’objet d’un long débat en 1992 et le BAPE a tenu des audiences à Magog et déposé un mémoire. Le BAPE (Bureau d’audiences publiques en environnement) concluait que : «La commission désapprouve notamment les interventions périodiques en milieu aquatique que nécessiterait le maintien en place des ouvrages. Elle estime que des ouvrages aussi instables entraîneraient d’importants impacts environnementaux.» «La commission considère également que le projet à l’étude va à l’encontre de l’esprit de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables adoptée en 1987, par le gouvernement du Québec. En conséquence, la commission juge que l’ensablement en milieu aquatique n’est pas acceptable.» Le ministre de l’Environnement de l’époque avait accepté le rapport du BAPE et refusé le projet. Je vous invite à relire le rapport du BAPE #55 Projet d’aménagement de plages au lac Memphrémagog : http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/rapports/publications/bape055.pdf Pour la plage des Cantons, c’est du remblayage fait dans un ancien milieu humide. Il ne faut pas s’étonner d’avoir les pieds dans la vase. Ce substrat est très riche en biodiversité…plus que le sable. Concernant les plages situées dans le parc national du Mont-Orford, je vous invite à vérifier auprès de la directrice Brigitte Marchand, mais je suis certaine qu’ils n’ont pas ensablé dans le littoral du lac, mais seulement la plage sèche. Cessons de refaire les mêmes débats et concentrons-nous plutôt sur la protection du lac. Protégeons les forêts et les milieux humides du bassin versant et luttons contre toute forme de pollution qui entraîne sa dégradation. Ce lac réservoir d’eau potable est un bien public et notre richesse collective. Il mérite la plus grande protection. Mon intervention fait suite aux commentaires du conseiller Samuel Côté dans Le Reflet du Lac du 10 octobre 2018.   Gisèle Lacasse Benoit Écologiste et participante aux audiences du BAPE de 1992 Membre du CA du Memphrémagog Conservation Inc. (MCI) Austin

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alain milette
alain milette
4 années

Très pertinent comme commentaire, la bataille est loin d’être gagnée pour la protection de notre lac, peut-on se concentrer sur des objectifs plus importants que celui d’ensablement ? Juste à voir la déficience du fonctionnement des stations de lavage révélée plutôt cette saison, je ne crois pas qu’on priorise le bon dossier en visant l’ensablement.

marcel lemieux
marcel lemieux
4 années

le comité de consultation pourrait regarder ce qui c,est fait ailleurs au Québec..par example le projet de rive de Percé en Gaspésie.

Daniel Faucher
Daniel Faucher
4 années
Répondre à  marcel lemieux

Le cas de la plage de Percé n’a rien à voir avec la situation de la plage de la baie de Magog. Une petite recherche dans internet suffit à le comprendre. Les réalités sont bien différentes. Dans le cas de la baie de Magog, les conclusions du Bureau des audiences publiques sont, jusqu’à démonstration scientifique contraire, toujours valables.