Pourquoi encore sacrifier des arbres?

Par le reflet du lac

Je suis citoyenne de Magog et témoin d’une situation plus que déplorable dans le quartier où j’habite. Il y a quelques semaines, on a abattu quatre grandioses érables quasi centenaires sur la rue Saint-David à l’école Sainte-Marguerite. Sous le choc, je me suis rendue sur place et me suis adressée à un des exécutants de ce carnage. Il m’a répondu que ces arbres n’étaient plus sains et qu’on ne devait pas se fier au vert de leur feuillage et que « lui », c’était son domaine. Or, je suis horticultrice de formation et observé que tous les troncs sectionnés étaient sains et très vivants. Un élagage convenable aurait pu être accompli pour le bénéfice de ces êtres animés qui nous sont si utiles à bien des niveaux: mieux respirer, réduire les îlots de chaleur générés par la cour d’école complètement asphaltée, offrir un espace de verdure dans un quartier défavorisé sur ce plan et bien d’autres… Et, j’ai posé la bonne question: « Qu’est-ce que vous comptez faire ici? » « Un débarcadère d’autobus ». Là j’ai compris que la vitalité des arbres importait peu dans la décision. Je n’en suis pas demeurée là, j’ai communiqué avec l’adjointe de la mairesse ainsi que la personne en charge de l’environnement et l’octroi des contrats à Magog. Même sérénade, les érables avaient selon lui quelques années à vivre encore. Mais, une fois de plus, en creusant un peu plus, on me dit que c’est pour la sécurité des enfants, qu’on ne pouvait construire le débarcadère sur la rue des Tisserands où les parents viennent reconduire les petits. Cela fait plus de quatre ans que j’habite sur cette rue, directement devant l’arrêt des autobus et compagnie, et, je n’ai jamais entendu parler d’aucun incident rapporté. Il aurait été facile selon moi, de construire un débarcadère sur la rue des Tisserands, car déjà, c’est un immense désert asphalté, alors, je me rends compte que l’état de ces arbres majestueux n’a pas pesé lourd dans la balance de la prise de position finale. Et c’est ce qui m’attriste le plus dans cette histoire: on sacrifie des joyaux irremplaçables au profit d’encore plus d’effet de serre. Quel exemple irresponsable transmettons-nous à une jeunesse qui a de la difficulté à trouver des repères naturels essentiels à l’évolution de cette planète. Je me sens charriée, déçue, désillusionnée et outrée devant cette bêtise humaine n’entraînant selon moi, que des conséquences néfastes.   Ginette Caluori, soutenue par des signatures de personnes avoisinantes ayant à cœur l’environnement.  

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rock gaudreau
rock gaudreau
4 années

desole, vous pouvez toujours communiquer, avec votre conseillere de votre quartier qui as a cœur l environnement, de sa ville et son quartier, juste une suggestion merci

Martin Saint-Michel
Martin Saint-Michel
4 années

Je suis d accord avec vous

Alain Milette
Alain Milette
4 années

Couper des arbres est une manière de faire à Magog qui remonte aux premiers colons. Bien que dans le temps il fallait développer, on a rasé tout le territoire pour s’approvisionner et par le fait même ça permettait de voir venir les Indiens de loin.
Il y a très peu d’arbre centenaire dans la Ville sauf dans le secteur de la rue des Pins et les colons en furent la cause. Nous n’avons aucune politique de l’arbre si je compare avec d’autres municipalités, aucune façon de développer un secteur boisé, tout est laissé aux promoteurs, aucune vision à long terme.
Puisque ce sont les dollars qui mènent, vous allez voir bientôt à l’école de La Ruche un désastre écologique sans précédent, par contre si les subventions ne viennent pas, ils vont probablement revenir à un concept plus modeste et peut-être sauver cette forêt qui renaît d’une coupe à blanc 80 ans auparavant.
Madame Caluori, je suis tout à fait en accord avec cette dénonciation, j’en ai fait de même en mars pour le projet du nouvel aréna à La Ruche. C’est aberrant quand on se vante d’être une Ville Verte et qu’on nous offre un spectacle d’une autre époque et tout ça soutenu par la Commission scolaire, celle qui éduque nos enfants, imaginez les réponses loufoques qu’on va fournir quand les tous p’tits vont revenir en classe à Ste-Marguerite et vont voir ce trou béant à l’avant de leur école.

Nicolas
Nicolas
4 années
Répondre à  Alain Milette

Je soutiens à 100% cette opinion ! Pensons à l’avenir et pensons intelligemment…

Nicolas
Nicolas
4 années

Je soutiens à 100% cette opinion ! Pensons à l’avenir et pensons intelligemment