Saint-Patrice de Magog : paroisse mère

En 1859, un groupe de familles irlandaises catholiques, arrivées à l’Outlet depuis le milieu des années 1830, érigent une première chapelle sur le site de l’actuel centre communautaire, sous le vocable de mission St. Patrick de l’Outlet.

Le 7 mars 1872, cette mission est élevée au titre de paroisse Saint-Patrice par Mgr Jean-Charles Larocque, évêque de Saint-Hyacinthe. À la suite de la création du diocèse de Sherbrooke en 1874, Mgr Antoine Racine procède à une nouvelle érection canonique, le 16 octobre 1885. L’érection civile suivra, le 3 mai 1886. Saint-Patrice demeure la seule paroisse de Magog jusqu’en 1921. Par la suite, Saint-Patrice donne naissance à quatre autres paroisses sur son territoire original.

Au tournant du XXe siècle, à la suite de l’arrivée de nombreux Canadiens français s’installant à proximité des usines de textile, la population de ce secteur augmente rapidement, atteignant 40 % de la population de Magog. Le 16 mai 1921, une requête portant 197 signatures de chefs de famille est adressée à Mgr Paul LaRocque, évêque de -Sherbrooke, demandant l’érection d’une nouvelle paroisse dans ce secteur qui comprend aussi le quartier connu sous le nom de Michigan, situé à l’est de la rivière Magog. La requête est reçue favorablement et une nouvelle paroisse est érigée canoniquement le 15 septembre 1921, détachant 274 familles de la paroisse Saint-Patrice.

Une autre amputation survient en 1945 avec la fondation de la paroisse Saint-Jean-Bosco dont l’érection canonique est décrétée par Mgr Philippe Desranleau le 9 mai 1945. Cette nouvelle paroisse est formée par le détachement de familles appartenant aux deux paroisses existantes, soit Saint-Patrice et Sainte-Marguerite-Marie. L’église Saint-Jean-Bosco est bénie le 5 septembre 1947.

Deux autres paroisses verront le jour dans les années qui suivent. La paroisse Saint-Jude d’Omerville, érigée canoniquement par Mgr -Philippe Desranleau le 15 décembre 1949, compte 60 familles détachées de la paroisse Saint-Jean-Bosco. Une cinquième paroisse verra le jour à Magog en 1965. Les résidents du quartier connu sous le nom de Michigan, situé à l’est de la rivière Magog, demandent à Mgr Georges Cabana l’érection d’une paroisse et la construction d’une église et d’un presbytère. L’érection canonique a lieu le 8 mai 1965 sous le vocable de Saint-Pie X. Cette fois, l’amputation se fait aux dépens de la paroisse Sainte-Marguerite-Marie.

À la suite de la diminution de la fréquentation des lieux de culte et la baisse dans les vocations sacerdotales, la fermeture de nombreuses paroisses par regroupements/fusions s’impose. Magog n’échappe pas à ce phénomène et deux paroisses de Magog doivent fermer, soit Sainte-Marguerite-Marie en décembre 2007 et Saint-Pie X en 2013.

Des quelque 140 paroisses que comptait l’archidiocèse de Sherbrooke, à la suite de regroupements/fusions, il n’en reste plus que 39 en février 2022, dont trois sur le territoire de Magog.