Revenu Québec: menace de grève de soir et de fin de semaine par 5300 syndiqués

QUÉBEC — Une menace d’arrêt de travail le soir et la fin de semaine de la part de 5300 syndiqués de Revenu Québec surgit après que 93,4 % d’entre eux aient appuyé un mandat de grève lors d’une assemblée générale tenue du 16 au 19 mai.

On ignore à quel moment des arrêts de travail pourraient être déclenchés.

Le troisième vice-président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Guillaume Bouvrette, affirme dans un communiqué publié jeudi que les syndiqués sont insultés par l’offre salariale de Revenu Québec visant à renouveler leur convention collective échue depuis mars 2021. 

Le syndicat précise que cette offre prévoit des augmentations salariales de 2 % par année, rétroactives à 2020 et 2021 et pour 2022. M. Bouvrette rappelle que le taux d’inflation a été mesuré en avril au Canada à près de 7 %. 

À son avis, les syndiqués de Revenu Québec ont travaillé d’arrache-pied pour maintenir les services de l’État, dans des conditions souvent difficiles, tout au long de la crise sanitaire. Selon lui, l’offre patronale équivaut à une trahison, à un baiser de Judas.

Le syndicat veut s’attaquer à réduire l’écart de rémunération globale entre le personnel de Revenu Québec et celui de l’Agence du revenu du Canada (ARC), dont la rémunération serait supérieure de 30 % dans certains cas et qui profite d’un régime de retraite indexé à 100 %. 

Guillaume Bouvrette reproche aussi à l’employeur de vouloir établir une sous-catégorie de professionnels à temps partiel dotés d’horaires atypiques avec des conditions inférieures aux autres, de même qu’un régime de télétravail unilatéral, alors que l’ARC privilégie la flexibilité, dit-il.

À son avis, Revenu Québec risque de provoquer une vague de départs vers l’Agence du revenu du Canada et le secteur privé. 

Les syndiqués occupent principalement des emplois dans les domaines de l’administration, des communications, de la comptabilité, de la vérification, du recouvrement et des enquêtes, du droit, de la fiscalité, des ressources humaines et des technologies de l’information.