Québec nomme un négociateur pour renouveler les contrats de transport scolaire

QUÉBEC — Alors que la rentrée approche à grands pas, plusieurs centres de services scolaires ne parviennent toujours pas à s’entendre avec leurs transporteurs. Afin de s’assurer que les autobus soient au rendez-vous pour le retour en classe, le gouvernement a mandaté un négociateur.

Dans un communiqué de presse publié mercredi matin, le ministère de l’Éducation annonce la nomination de Me Claude Sauvageau à titre de négociateur «afin de garantir un service de transport fiable et sécuritaire à l’ensemble des élèves du Québec».

Des discussions sont toujours en cours entre le gouvernement et la Fédération des transporteurs par autobus dans le but de faciliter le renouvellement des contrats. Une rencontre devait avoir lieu mercredi entre les représentants des transporteurs et Me Sauvageau, a confirmé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

«On passe vraiment à la vitesse supérieure, a déclaré le ministre lorsqu’il a été interpellé par les journalistes. On entre dans un blitz important, j’ai confiance qu’on va trouver une solution.»

Le mandat de Me Sauvageau sera de «rallier les parties vers une position commune», peut-on lire dans le communiqué. Il agira également comme soutien aux centres de services scolaires et aux commissions scolaires qui sont engagés dans un «sprint de négociation» avec les transporteurs.

Le ministre Roberge s’est défendu d’avoir laissé traîner le dossier alors que la rentrée est imminente.

«On a commencé dès le mois de mai, dès le printemps, à négocier avec les transporteurs. Il y a plusieurs contrats qui étaient déjà conclus. Il y a des contrats qui se signent chaque jour», a-t-il soutenu en indiquant qu’il restait moins de la moitié des ententes à régler.

«L’important, c’est (que les contrats) soient tous signés avant la rentrée», a martelé M. Roberge en refusant de dévoiler le nombre exact d’accords toujours en suspens.

Selon le ministère plusieurs contrats de transport d’élèves ont pris fin le 30 juin dernier et les renouvellements tardent à se conclure en raison de nombreux facteurs, dont l’inflation qui affecte les coûts d’exploitation des entreprises et la pénurie de main-d’œuvre qui risquerait d’entraîner des ruptures de service dans certaines régions.

Du côté de la Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ), on se dit prêt à «déployer des mesures de contingence». Si on exclut la possibilité de repousser la rentrée ou d’offrir les cours à distance, on suggère que le transport en commun pourrait être mis à profit ou que des services de garde pourraient être offerts pour permettre aux parents de déposer leurs enfants et de revenir les chercher.

La FCSSQ mentionne que chaque journée d’école sans transport par autobus permet d’économiser environ cinq millions de dollars, ce qui offre une marge de manœuvre aux centres de services pour financer des mesures de remplacement.

Dans son communiqué, la fédération dit accueillir favorablement la nomination de Me Sauvageau et se dit «rassurée» par la poursuite des négociations. Elle souhaite que ces démarches de Québec vont permettre «de conclure des ententes contractuelles avec les transporteurs en fonction de l’enveloppe budgétaire disponible».