L’organisatrice du «convoi de la liberté» Tamara Lich sera encore libérée de prison

OTTAWA — L’organisatrice du «convoi de la liberté» Tamara Lich a de nouveau obtenu sa libération de prison, mardi, puisque la Cour supérieure de l’Ontario a repéré des erreurs dans la décision révoquant sa mise en liberté sous caution, il y a deux semaines.

Tamara Lich a été arrêtée à la fin du mois de juin après que le tribunal a décidé qu’elle avait enfreint ses conditions de mise en liberté sous caution. Elle avait reçu l’ordre de ne pas communiquer avec les principaux organisateurs du convoi, sauf par l’intermédiaire d’un avocat ou en présence d’un avocat.

Elle avait toutefois été de nouveau arrêtée après avoir été en contact avec un autre leader de la manifestation, Tom Marazzo, lors d’un gala de remise des prix à Toronto.

Le juge de paix Paul Harris avait ordonné que Tamara Lich demeure en prison en attendant son procès, puisque rien ne laissait croire qu’un avocat était présent lors de sa rencontre avec M. Marazzo et que les deux ne discutaient visiblement pas de son affaire devant les tribunaux.

Or, le juge Andrew Goodman, de la Cour supérieure, a indiqué que le juge de paix a commis de nombreuses erreurs de droit. Il a notamment soulevé que les conditions de libération ne stipulaient pas qu’elle devait se limiter à discuter de son dossier. 

Le juge Goodman a toutefois prévenu Tamara Lich que les autorités surveillent tous ses faits et gestes et qu’elle doit respecter ses conditions de libération sous caution à la lettre. Il a ajouté que si elle se retrouve une troisième fois derrière les barreaux, il ne pense pas qu’elle pourra être libérée une fois de plus.

Tamara Lich fait face à des accusations de méfait, d’entrave à la police, d’avoir conseillé à d’autres personnes de commettre des méfaits et d’intimidation pour son rôle dans la manifestation massive contre les restrictions liées à la COVID-19 et le gouvernement libéral en général.