Libération sous caution refusée à l’organisatrice du convoi Tamara Lich

OTTAWA — L’organisatrice du «convoi de la liberté» Tamara Lich s’est vu refuser la mise en liberté sous caution après que la Couronne l’a accusée d’avoir enfreint l’une de ses conditions existantes.

Mme Lich fait face à de multiples accusations de méfait et d’entrave à la police pour son rôle dans la manifestation massive qui a paralysé le centre-ville d’Ottawa pendant plus de trois semaines l’hiver dernier.

Elle fait maintenant face à une accusation supplémentaire d’avoir enfreint une condition de libération sous caution après s’être présentée à un dîner à Toronto le mois dernier avec un autre leader de la manifestation, Tom Marazzo.

La caution initiale de Mme Lich lui ordonnait de n’avoir aucun contact avec plusieurs autres dirigeants de la contestation, dont M. Marazzo, sans la présence de son avocat.

La police a lancé un mandat d’arrêt pancanadien contre Mme Lich pour la prétendue violation de ses conditions de mise en liberté sous caution et elle a été arrêtée la semaine dernière à Medicine Hat, en Alberta, où elle réside.

Il incombait à Mme Lich de prouver que sa présence à l’événement avec M. Marazzo n’avait pas enfreint l’ordonnance de non-contact et le juge de paix Paul Harris a indiqué que cela n’a pas été démontré par l’accusée.

Elle restera en prison en attendant son procès, sa prochaine date d’audience étant fixée au 14 juillet.

Son avocat, Lawrence Greenspon, a déclaré à sa sortie du palais de justice qu’il présentera une demande de révision de la mise en liberté sous caution à la Cour supérieure de l’Ontario.

Il a dit que sa cliente était «évidemment déçue» du résultat et désireuse de retrouver sa liberté.

Me Greenspon avait fait valoir que Mme Lich n’avait pas violé la condition de libération sous caution parce que ses avocats étaient présents au gala où elle a été vue avec M. Marazzo.

Elle a accepté un prix lors de l’événement pour avoir organisé la manifestation du convoi contre les restrictions de la COVID-19 et le gouvernement libéral fédéral.

L’avocat a également déclaré que Mme Lich et M. Marazzo n’avaient eu qu’une brève interaction.

Tous deux étaient des porte-parole clés de la manifestation hivernale contre les restrictions liées à la COVID-19. M. Marazzo est également le chef d’un groupe se faisant appeler «Veterans 4 Freedom», qui a organisé plusieurs rassemblements à Ottawa pendant la fin de semaine de la fête du Canada.

Des partisans de Mme Lich se sont rassemblés devant le palais de justice vendredi en agitant des drapeaux canadiens. Plusieurs de ses partisans étaient dans la salle d’audience lors de la lecture de la décision, avec les pleurs d’une femme se faisant entendre lorsque la caution a été refusée.