Les cadres des CPE acceptent l’entente de principe conclue avec Québec

MONTRÉAL — Une forte majorité de gestionnaires œuvrant dans les centres de la petite enfance (CPE) et des bureaux coordonnateurs de la garde en milieu familial ont voté en faveur d’une entente de principe intervenue entre leur association professionnelle et Québec. 

L’accord a obtenu un taux d’appui d’environ 95 % parmi les membres de l’Association des cadres des CPE (ACCPE), lors d’une assemblée générale spéciale en début de semaine. 

Selon l’association, l’entente signée la semaine dernière après neuf mois de négociations, représente un premier pas en matière de reconnaissance de la profession, favorisant la rétention et l’attractivité de gestionnaires.

«On se bat depuis des décennies pour faire reconnaître leur travail exceptionnel. Il était temps que le gouvernement pose un geste concret envers celles qui sont au cœur de toutes les décisions, celles qui sont le moteur de l’opérationnalisation du réseau», a commenté la directrice générale de l’ACCPE, Élyse Lebeau, dans un communiqué transmis mercredi.

La principale revendication des cadres a été prise en compte, soit l’amélioration des conditions salariales, qui étaient «jusqu’ici désastreuses» pour les directrices adjointes, a mentionné Mme Lebeau. 

L’ACCPE indique qu’à la suite de l’augmentation salariale des éducatrices au printemps dernier, l’équité interne n’avait jamais été rééquilibrée par le gouvernement, faisant en sorte qu’une majorité des directrices adjointes travaillaient pour «un salaire moindre que leurs propres employées». 

L’association estime que cette situation a provoqué le départ de près de 20 % de ces cadres. 

«Les gestionnaires sont essentielles: elles font tout, elles sont responsables des ressources humaines, des affaires financières, immobilières, sociales, partenariales, pédagogiques, et j’en passe», a réagi la présidente de l’ACCPE, Martine Beaupré. 

De son côté, le gouvernement Legault salue aussi la conclusion de l’entente et son adoption par les membres. 

«Elle favorisera une meilleure rétention du personnel tout en permettant de mieux desservir les familles et les enfants du Québec», a déclaré la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, par voie de communiqué. 

L’ACCPE représente 1900 gestionnaires, dont près de 99 % sont des femmes.