Le Parlement hybride devrait rester, sauf pour les ministres, selon un rapport

OTTAWA — Un comité de la Chambre des communes affirme que la pratique permettant aux élus fédéraux de voter virtuellement, mise en place pendant la pandémie, devrait pouvoir être maintenue.

Les députés du Comité de la procédure et des affaires de la Chambre ont étudié la question du Parlement hybride l’année dernière et leur rapport a été déposé lundi.

Il contient une série de recommandations, notamment que les députés continuent d’être autorisés à comparaître à la Chambre et aux comités par vidéoconférence — mais que les ministres comparaissent en personne.

La pratique a été introduite en 2020 lorsque la Chambre des communes a suivi dans la voie de milliers de lieux de travail à travers le pays qui ont fermé leurs portes et sont devenus virtuels au début de la pandémie de COVID-19.

Depuis lors, un débat s’est engagé sur la question de savoir si les députés devraient être autorisés à continuer de comparaître virtuellement lorsqu’aucune restriction de santé publique ne les empêche de le faire.

Le comité recommande que l’administration de la Chambre des communes cherche des moyens d’améliorer la situation des interprètes qui ont signalé des blessures au travail en raison de la piètre qualité sonore des plateformes virtuelles.

À la Chambre lundi après-midi, la présidente du comité, la députée libérale Bardish Chagger, a qualifié l’étude qui a mené au rapport de «conversation fructueuse, faisant vraiment entrer notre Parlement dans le XXIe siècle».

Mais les conservateurs ont exprimé leur désaccord avec le rapport, le député John Nater déclarant à la Chambre que le Parlement hybride était une «nécessité pandémique», mais que le rapport va «trop loin, trop vite» pour le maintenir.

Il a ajouté qu’il devrait y avoir un «consensus multipartite» pour tout changement permanent.

Le rapport demande au comité d’examiner à nouveau les mesures dans l’année qui précédera le début du prochain Parlement, dont les membres seront assermentés après les prochaines élections fédérales.