Le ballon chinois a aussi survolé le Canada, dit la ministre Anand

OTTAWA — Le ballon chinois soupçonné d’avoir espionné des bases militaires américaines est aussi entré en territoire canadien, a déclaré samedi la ministre de la Défense nationale, Anita Anand.

«Aujourd’hui, les États-Unis ont pris des mesures décisives pour abattre le ballon de surveillance à haute altitude de la Chine qui a violé les espaces aériens des États-Unis et du Canada de même que le droit international», a-t-elle soutenu dans un communiqué de presse.

Elle a salué l’initiative des États-Unis d’abattre l’appareil, disant que «les responsables au sein de la communauté de la sécurité nationale mènent un effort binational, et le Canada collabore étroitement avec ses homologues américains relativement à la décision et appuie sans réserve les mesures prises. Le Canada remercie les États-Unis de leur étroite collaboration».

Selon elle, la coopération entre le Canada et les États-Unis au sein de l’organisation du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) a permis de suivre la trajectoire du ballon.

Le premier ministre fédéral Justin Trudeau a renchéri. «Les É.-U. ont abattu le ballon de surveillance à haute altitude de la Chine qui violait l’espace aérien américain et canadien et le droit international. Le Canada appuie cette action. Ensemble, et avec le @NORADCommand, nous continuerons de nous protéger et de nous défendre», a-t-il écrit sur Twitter.

Jeudi, le Canada avait convoqué l’ambassadeur de Chine à Ottawa à ce sujet.

À la suite de la découverte du ballon, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a annulé une visite diplomatique à Pékin, qui était prévue pour dimanche.

Samedi matin, l’appareil gros comme trois autobus flottait au-dessus des Carolines, en direction de la côte. Il avait auparavant survolé une base militaire du Montana qui comporte des silos à missiles nucléaires.

Le ballon a finalement été abattu samedi par un avion américain au-dessus des eaux territoriales des États-Unis, dans l’océan atlantique. Des équipes navales ont été chargées de récupérer les débris avant qu’ils ne coulent, afin de les étudier.

La Chine soutient que le ballon est un simple appareil de recherche météorologique qui a dévié de son trajet prévu. Elle n’a pas commenté l’affirmation des États-Unis selon laquelle il y aurait un second ballon, celui-ci en Amérique latine.