Un homme du Texas tue sa conjointe parce qu’elle s’est fait avorter

DALLAS — Un homme dans la vingtaine a tué par balle sa conjointe au Texas, présumément parce qu’il était mécontent que cette dernière se soit fait avorter.

Le suspect a été accusé de meurtre et a été placé en détention.

Le Texas a banni les avortements pour les femmes qui sont enceintes depuis environ six semaines en septembre 2021.

Cependant, presque toutes les cliniques d’avortement ont mis leurs activités sur pause depuis que l’arrêt «Roe contre Wade», qui protégeait le droit constitutionnel à l’avortement aux États-Unis, a été annulé par la Cour suprême du pays l’été dernier.

Depuis lors, seules les urgences médicales justifient qu’un avortement soit pratiqué au Texas.

Mercredi, Gabriella Gonzalez, âgée de 26 ans, se trouvait dans un stationnement à Dallas avec son copain, Harold Thompson, âgé de 22 ans.

Selon un affidavit préparé pour obtenir un mandat d’arrestation, le suspect aurait d’abord tenté d’étrangler sa partenaire, qui venait de rentrer du Colorado la veille au soir.

Des vidéos de surveillance obtenues par la police montrent la jeune femme qui «repousse» son copain, puis les deux continuent de marcher.

C’est à ce moment que le suspect a sorti son fusil et tiré une balle dans la tête de la jeune femme. Cette dernière est tombée au sol, puis l’homme lui a tiré plusieurs autres balles sur le corps avant de prendre la fuite.

Harold Thompson a finalement été arrêté plus tard mercredi et est depuis incarcéré dans une prison de Dallas sans caution. Les documents judiciaires relatant les faits ne contenaient pas le nom d’un avocat qui pouvait parler en son nom.

La sœur de Gabriella Gonzalez était sur les lieux et a pu entendre les détonations, selon la police. Une autre témoin a aussi vu Harold Thompson tenter d’étrangler sa copine, mais elle n’a pas pu appeler la police puisqu’elle n’avait pas son cellulaire.

Avant d’abattre sa copine, Harold Thompson avait déjà été accusé d’agression envers une membre de sa famille, qui alléguait que l’homme l’avait étranglée en mars.

L’affidavit relatant cet événement n’identifie pas clairement Gabriella Gonzalez comme étant la présumée victime. On peut toutefois y lire que la plaignante a déclaré à la police que Harold Thompson «la battait continuellement pendant toute leur relation», et que l’homme avait dit à la police que sa copine était enceinte.

La jeune femme «a répété qu’elle avait peur du suspect parce qu’il avait menacé de faire du mal à sa famille et à ses enfants», selon la déclaration sous serment.