Joe Biden demande aux républicains de l’aider à «finir le travail» pour l’économie

WASHINGTON — Le président des États-Unis Joe Biden appelle les républicains à travailler avec lui pour «terminer le travail» de relance de l’économie et pour unir le pays de nouveau.

C’est ce qu’il a affirmé mardi soir dès le début de son discours sur l’état de l’Union, à Washington.

La toile de fond de cette adresse annuelle aux membres du Congrès et au pays tout entier était nettement différente des années précédentes, puisque M. Biden avait devant lui une Chambre des représentants à majorité républicaine, dont le président était assis derrière lui.

D’entrée de jeu, M. Biden a cherché à rassurer la nation sur le fait que sa gestion du pays a donné des résultats tant en sol américain qu’à l’étranger. Il a notamment vanté le taux de chômage qui a atteint un plancher record.

Il a donc clairement indiqué dans son discours sur l’état de l’Union son intention de persister dans une approche protectionniste, qui rend certains alliés anxieux, dont le Canada.

En plus de défendre l’achat américain, il a promis de nouvelles règles pour les projets d’infrastructures fédéraux. Il serait exigé que tous les matériaux de construction — pas seulement le fer et l’acier, mais aussi le cuivre, l’aluminium, le bois, le verre, les cloisons sèches et les câbles à fibre optique — soient fabriqués aux États-Unis.

«Sous ma gouverne, les routes américaines, les ponts américains et les autoroutes américaines seront construits avec des produits américains», a déclaré M. Biden.

Malgré le protectionnisme, la plupart des Canadiens considèrent toujours les États-Unis comme le plus proche allié, selon un sondage.

Mais les défis pour M. Biden sont nombreux: incertitude économique, guerre en Ukraine, tensions avec la Chine, et plus encore.

Le président a malgré tout brossé un portrait rassurant de la situation actuelle, soulignant la création record d’emplois au cours de son mandat.

«L’histoire de l’Amérique est une histoire de progrès et de résilience», a-t-il rappelé.

M. Biden a également souligné que des progrès avaient été faits dans de nombreux dossiers grâce au travail bipartisan, notamment sur les infrastructures des États.

«Il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas travailler ensemble dans ce nouveau Congrès», a-t-il soutenu.

«Les gens nous ont envoyé un message clair: se battre pour se battre, le pouvoir pour le pouvoir, le conflit pour le conflit, ça ne nous mène nulle part. Et ça a toujours été ma vision du pays: restaurer l’âme de la nation, reconstruire l’épine dorsale de l’Amérique — la classe moyenne — pour unir le pays.

«Nous avons été envoyés ici pour terminer le travail!» a-t-il martelé.

Par ailleurs, M. Biden a expliqué les efforts ambitieux à faire pour freiner la présence de drogues mortelles, comme le fentanyl, dans le pays. Il a également insisté sur la recherche contre le cancer, le soutien aux anciens combattants, dont le taux de suicide est élevé, ainsi que la crise de santé mentale.

Le président a généré à deux reprises de rares pluies d’applaudissements bipartites, notamment lorsqu’il a présenté les parents de Tire Nichols, décédé le mois dernier après un passage à tabac par la police de Memphis. Puis, le public s’est levé alors qu’il soulignait l’attaque du mari de l’ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, Paul.

M. Biden a aussi réitéré son appel à l’interdiction des armes d’assaut.

Le président a indiqué son appui au droit à l’avortement et à l’arrêt Roe c. Wade, que la Cour suprême a invalidé l’an dernier, dénonçant la douzaine d’États qui ont déjà mis en place des interdictions.

«Ne fais pas d’erreur; si le Congrès adopte une interdiction nationale de l’avortement, j’y opposerai mon veto», a-t-il dit.

— Avec des informations de James McCarten et de l’Associated Press.