Usine de pot à Potton: la construction est «enfin» commencée

ÉCONOMIE. Après plus de cinq années de démarches ponctuées de bien des rebondissements, l’usine de production de cannabis au Canton de Potton est en voie de se concrétiser. Un projet évalué à 10 M$ qui pourrait rapidement prendre de l’expansion.

Bhango Horticulture lorgnait depuis longtemps de vastes terrains situés en périphérie du village du Canton de Potton, plus précisément sur le chemin de l’Aéroport. À l’abri des regards indiscrets, mais surtout par respect pour les résidents, les propriétaires ont choisi de donner vie à leur projet dans ce secteur plus isolé.

«La construction du bâtiment a commencé au début mai, raconte le directeur Stefan Macdonald. Si tout se passe bien, on prévoit commencer la culture au début 2020. Et avec un terrain de 20 acres, on peut toujours agrandir, évidemment, si la demande est là.»

Avec la légalisation du cannabis et la pénurie observée dans les derniers mois, les entrepreneurs ont bon espoir de vendre leurs produits sans trop de misère.

D’autant plus que leur production sera à petite échelle, soit environ 1000 kilos par année. «On se spécialisera dans le haut de gamme, avec une sélection de variétés exclusives, explique le chef des opérations, Jean-Romain Péclet. Notre équipe comte sur des horticulteurs d’expérience, qui sauront mettre sur pied un produit unique et de qualité.»

Les quatre salles de floraison, tout comme le reste du bâtiment de 22 00 pieds carrés, seront sécurisées à l’image d’une prison à sécurité moyenne. Le site sera clôturé et surveillé sous tous les angles par des caméras ainsi que des détecteurs de mouvement. Les portes seront aussi verrouillées par un système d’identification.

Bref, les curieux qui pourraient être tentés d’y jeter un coup d’œil de trop près seront vite repérés. «Les normes de Santé Canada sont très strictes et il faut les respecter pour obtenir un permis d’opération. Le but de la sécurité n’est pas de travailler en cachette. Au contraire, notre philosophie est d’éduquer les gens et d’être le plus transparent possible», assure M. Péclet.

 

La version complète de cet article sera publiée dans l’édition papier du Reflet du Lac.