Vol de médicaments : un pharmacien de Magog radié

Une jeune pharmacien à l’emploi du Jean Coutu de la rue Saint-Patrice à Magog, Patrice Chartrand, a plaidé coupable à six chefs d’accusation pour avoir, entre autres, volé des centaines de boîtes de timbres d’un médicament à même les stocks de sa pharmacie en seulement six mois.

C’est à l’aide d’une caméra cachée que l’un des propriétaires de l’endroit aurait pris le délinquant sur le fait. Selon une copie de l’inventaire concernant les boîtes de timbres de Ran-Fentanyl, il manquait à ce moment environ 400 boîtes de différentes concentrations.

En plus de perdre son permis de pratique, le jeune homme a écopé de trois fois 18 mois de radiation à être purgée de façon concurrente.

M. Chartrand utilisait ces doses pour soulager ses douleurs et diminuer son stress. Il appliquait généralement le gel qu’il retirait des timbres le soir, mais il a confié également qu’il lui arrivait de le faire le matin, avant d’aller au travail. Ce qui porte croire qu’il a alors pu travailler sous l’influence de stupéfiants. Le coupable a évalué sa consommation à environ trois boîtes de timbres par semaine.

Ce n’est pas la première fois que ce pharmacien se trouvait dans l’eau chaude. Ce dernier avait eu des difficultés à obtenir son admission à l’Ordre des pharmaciens du Québec après son stage pour avoir déjà volé des narcotiques dans une pharmacie où il travaillait comme étudiant, en 2006. Pour expliquer ce geste à cette époque, l’homme a avoué avoir éprouvé des difficultés dans son cours de chimie, ce qui l’a incité à commencer à prendre de la codéine.

À la suite de ce premier incident, l’intimé a rencontré un psychiatre à huit reprises, avant de mettre lui-même fin à ces rencontres en jugeant que son problème était réglé. Il a également déjà été condamné dans le passé pour possession de cannabis.

Après les évènements survenus au Jean Coutu, M. Chartrand a reconnu avoir besoin d’aide et il commencé une thérapie de quatre semaines le 22 février dernier.