Usine d’épuration d’Orford: projet-pilote accepté

ENVIRONNEMENT. Le projet-pilote envisagé l’an dernier pour évaluer la réhabilitation de l’usine d’épuration défectueuse du Canton d’Orford peut maintenant démarrer. Tout ce temps a servi notamment aux négociations visant à éviter la poursuite de 10 M$ intentée par la Municipalité.

Ce n’est pas une entente hors cour, mais le protocole signé fait en sorte que le conseil municipal maintient la suspension de sa poursuite, en trêve depuis un an. Cette pause a permis de négocier serré le projet-pilote d’une durée de 12 mois, tant souhaité par le maire du Canton d’Orford, Jean-Pierre Adam. «C’est une bonne nouvelle!, lance-t-il, soulagé. Ce sera un an d’échantillonnages plus sophistiqués que les règles qui régissent habituellement les usines d’épuration.»

Le protocole engage les entités poursuivies pour le mauvais rendement de l’usine qui avait coûté 8 M$, dont la firme Les Services EXP (anciennement Teknika), le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) et le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT).

«On a signé un protocole d’analyse technique de performance de l’usine», signale le maire qui a toujours voulu éviter d’engloutir des milliers de $ dans la poursuite entamée par l’administration municipale précédente en 2013. Mise en service en 2006, la station d’épuration a éprouvé des problèmes de fonctionnement qui ont amené le MDDELCC à refuser tout prolongement du réseau d’égout depuis 2011. Cette interdiction ne fait pas partie du protocole et une révision du dossier est d’ailleurs en cours au MDDELCC.

Un comité technique va suivre le déroulement du projet-pilote et émettra, s’il y a lieu, des recommandations afin que l’usine rencontre les objectifs de la qualité de l’eau du ministère.