Une pétition de 150 noms contre le projet Divertigo Magog-Orford

Le vent d’opposition entourant le projet Divertigo Magog-Orford à la plage des Cantons ne s’essouffle pas. Une pétition de 150 noms a été déposée, lundi soir, lors de la séance régulière du conseil municipal.

Ces signatures ont été recueillies par les membres de la «Coalition citoyenne pour un développement harmonieux et respectueux de la plage des Cantons» en seulement 72 heures, selon le porte-parole David Morin. Ce dernier a profité de la tribune pour dresser une liste de questions auxquelles le regroupement s’attend à des réponses lors de l’assemblée d’information sur le projet, qui aura lieu le 23 février prochain. Les opposants, mais aussi les citoyens en faveur de ce parc de jeux aériens sont attendus à 19 h 30, à l’hôtel de ville.

«Vous serez surpris par les noms qui sont là, fait savoir M. Morin en faisant référence à la pétition. Ça ne concerne pas seulement des gens du secteur, mais tous les Magogois et des gens en dehors de Magog également, de tous les milieux. À mon avis, cela traduit une interrogation et on ne voudrait pas que la réunion d’information soit seulement un exercice de relations publiques. On s’attend à ce qu’elle ait davantage les allures d’une consultation.»

La mairesse Vicki-May Hamm a tenté de calmer le jeu, à maintes reprises, en rappelant que ce projet a été accueilli comme une opportunité par la Ville. De plus, malgré que d’autres terrains aient été analysés pour accueillir cet investissement de 750 000 $, elle a rappelé que la plage des Cantons demeurait le meilleur site aux yeux du conseil. La première magistrate a toutefois précisé que le bail avec le promoteur Marco Patry ne sera pas signé avant la séance d’information, ce qui laisse place à des modifications si nécessaire.

Malgré cette ouverture, Claude Gérin demeure convaincu, pour sa part, que la Municipalité ne respecte pas les dernières volontés de Gérard Southière lorsqu’il a fait don de ce terrain à la communauté. D’ailleurs, M. Gérin semblait complètement abasourdi  lorsque la mairesse a avoué que le conseil n’a pas consulté l’entente conclue à l’époque entre le Canton de Magog et M. Southière, afin de voir si ce projet correspondait à la vision du donateur. «Ça se peut pas! Allez lire les contrats. Vous êtes les fiduciaires, c’est important!», s’est-il exclamé.

En contrepartie, deux citoyens ont bravé l’opposition pour soutenir le projet Divertigo, dont Marcel Lacasse, qui a rappelé que la plage des Cantons a toujours été un lieu de rassemblement pour les gens de la place et que la décision sur le sort du projet revient à la Ville.