Une expédition de 14 000 km à vélo entre Pékin et Londres

Parcourir 14 000 km à vélo tout en traversant 13 pays, voilà l’expédition dans laquelle est plongée Louise Hénault depuis le 1er avril dernier.

La dame de Ste-Catherine-de-Hatley fait partie d’un contingent de 87 cyclistes (dont trois Canadiens) qui effectueront le trajet de Pékin à Londres d’ici le 28 août 2012, tout ça dans le but de souligner les Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2012, qui se dérouleront en Grande-Bretagne.

Cette randonnée hors du commun est organisée par la Fédération française de cyclotourisme, «sous le haut patronage de Nicolas Sarkozy».

Il y a quatre ans, la même aventure cyclotouristique s’était déroulée entre Athènes (jeux de 2004) et Pékin (jeux de 2008).

Adepte du cyclotourisme depuis plusieurs années, Louise Hénault, ostéopathe à Sherbrooke, un pris un congé sans solde de six mois pour vivre ce qui s’annonce comme le plus grand défi de sa carrière. «On va rouler en moyenne 120 km par jour avec seulement une vingtaine de journées de repos en cinq mois. Depuis dix ans, je fais environ trois voyages de cyclotouring par année. C’est le genre de journée que j’ai l’habitude de faire. Mais c’est la première fois que ce sera sur une période aussi longue», a-t-elle reconnu.

«Le défi, ce ne sera pas les 14 000 km, mais bien de vivre avec les mêmes personnes durant cinq mois consécutifs», estime-t-elle.

La journée la plus longue sera de 175 km (19 juillet) et le groupe mettra deux mois et 5800 km pour traverser la Chine. La Russie, la Roumanie, l’Autriche, l’Allemagne et la France font aussi partie du trajet.

Nombreux critères de sélection

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fallait être bien outillé pour être admis au sein de la caravane Pékin-Londres 2012.

Outre le coût d’inscription de 13 000 Euros (environ 18 000 $), les futurs participants devaient fournir une liste de leurs faits d’armes sur deux roues, en plus de réussir de nombreux tests médicaux. «Les organisateurs devaient s’assurer que personne n’avait d’ennuis de santé. Ce sont de longues randonnées quotidiennes qui nous attendent, et certaines routes seront en terrain montagneux. On va même atteindre un col à 3700 mètres d’altitude», explique Louise Hénault.

Âgée de 54 ans, la cycliste estrienne pense être parmi les plus jeunes de son groupe. «La plupart des participants sont des gens retraités et la moyenne d’âge est de 62 ans. Il y en a même un de 74 ans», ajoute-t-elle.

Bien qu’elle se trouvera en demi-année sabbatique, Mme Hénault ne pourra oublier complètement son travail. On lui a en effet demandé de faire partie de l’équipe médicale, ce qu’elle a accepté… à certaines conditions. «Je suis prête à donner deux heures par jour, mais après avoir complété mon trajet de vélo. À moins qu’il y ait des urgences, je veux rouler comme tout le monde. En 2008, deux ostéopathes français accompagnaient le groupe (sans pédaler) et ils travaillaient du soir au matin. Ce n’est pas le genre de voyage que je veux faire», a-t-elle prévenu.