Une ascension «historique» au Mont Denali

Atteindre le sommet du Mont Denali (6194 m) est déjà tout un exploit. Mais quand on le réussit 100 ans jour pour jour après la première ascension de cette mythique montagne de l’Alaska, voilà qui ajoute un sentiment de fierté encore plus grand pour ses acteurs.

Le Magogois Derek Horan pourra se vanter d’avoir, à sa façon, participé à une page d’histoire le 7 juin 2013.

En compagnie d’un groupe de huit personnes, il a profité de conditions exceptionnelles pour atteindre le toit de l’Alaska, et goûter pleinement cette aventure un peu folle. «Il n’y avait pas de vent et il faisait un confortable -25 degrés, ce qui est très rare là-bas, semble-t-il. Nous sommes demeurés deux heures au sommet et nous avons profité de la vue imprenable. C’était très émouvant», a avoué le grand gaillard.

Pourtant, il y a deux mois à peine, Derek Horan était loin de se douter qu’il participerait à une expédition en Alaska.

Désireux d’effectuer des changements dans sa vie personnelle, il décide de mettre sa résidence d’Ayer’s Cliff en vente, afin de revenir s’établir à Magog. «Je m’étais fait la promesse de relever le défi du Mont Denali si je réussissais à vendre ma maison rapidement. À ma grande surprise, ça s’est conclu en deux semaines. Je n’ai pas eu le choix de respecter ma parole», raconte-t-il.

Bien qu’il n’avait jamais pris part à une expédition de cette envergure, l’athlète aventurier savait ce qui l’attendait, ayant accompagné des proches dans leur préparation au cours des dernières années. «J’ai bénéficié de l’expérience des autres et j’ai été bien conseillé par plusieurs amis. Ça m’a certainement aidé avant et pendant le voyage. J’ai aussi été chanceux d’éviter les anicroches, car mon horaire était très serré. Quelques heures après être passé chez le notaire pour conclure la vente de ma propriété, je prenais l’avion pour l’Alaska», donne-t-il en exemple.

Amateur de sports d’endurance et de défis en tous genres, Derek Horan reconnaît avoir pris goût à l’aventure en haute altitude. À moyen terme, il compte bien s’attaquer à une autre montagne. «J’arrive à 43 ans, et je n’ai jamais été aussi en forme. Par contre, je suis moins compétitif et je porte moins attention au chronomètre. Et dans un défi comme celui-là, nous sommes toujours dépendants de la nature», conclut-il.