Un résultat en demi-teinte pour Gilles Bélanger

AFFAIRES. Le promoteur Gilles Bélanger se dit heureux que la Place Tourigny puisse aller de l’avant, mais il demeure malgré tout déçu de voir que son projet ait créé autant de déchirement sur la place publique.

«Honnêtement, je trouve ça dommage tout ce qui s’est passé et tout ce qui s’est dit. Est-ce que c’est dû à une mauvaise communication? Peut-être, mais pourtant, j’étais prêt à discuter et à travailler avec les opposants lors de la consultation. On aurait sauvé du temps, de l’argent et sûrement les choses auraient évolué différemment.»

Il déplore également le processus entourant le registre alors que le sort du projet s’est retrouvé entre les mains d’une quarantaine de résidants uniquement. «Ces gens étaient littéralement pris en otage. Quoi qu’ils fassent, ils allaient être soit pointés du doigt, soit par les opposants ou ceux qui sont en faveur des TIC. Ils ne l’ont pas eu facile», dit-il, en précisant ne pas avoir fait de porte-à-porte durant la campagne.

Pour ceux qui ont encore des doutes quant à ses intentions, l’homme d’affaires assure qu’aucun autre bâtiment dans le secteur ne comportera quatre étages comme la Place Tourigny, «qui demeure plus basse que le centre communautaire, soit dit en passant».

Si les prochaines étapes se déroulent comme prévu, le chantier devrait s’opérer dès ce printemps pour une ouverture à la fin de l’année 2016. Un travail sera également fait au cours des prochaines semaines pour déterminer de quelle façon la mémoire de la Maison Tourigny sera perpétuée. «Ce n’est pas parce que cette maison, qui est en très mauvais état, sera détruite que je suis contre le patrimoine. La Ville a voulu s’en départir, la sauver, mais personne n’en a voulu. Au contraire, je suis impliqué de près dans le projet de la Maison Merry puisque c’est quelque chose qui me tient à cœur», conclut M. Bélanger.