Un massothérapeute d’Omerville plaide coupable

Un massothérapeute d’Omerville, Daniel Galipeau, a plaidé coupable à deux des trois chefs l’accusant de pratique illégale de la médecine, le 18 septembre dernier au Palais de justice de Sherbrooke.

Le Collège des médecins a accepté de retirer le chef numéro deux, mais l’intimé doit payer une amende totalisant 1680 $.

En juin 2007, le Collège des médecins poursuivait ce massothérapeute pour exercice illégal de la médecine. Les trois chefs indiquaient qu’après trois visites effectuées en 2006 par des enquêteurs se faisant passer pour des clients, M. Galipeau avait illégalement exercé la médecine sans être détenteur d’un permis valide et approprié, et sans être inscrit au tableau du Collège des médecins.

Selon les avocats du Collège, les conclusions démontraient que M. Galipeau avait fait des diagnostics, des prescriptions et des traitements à base d’une crème indéterminée.

Le 21 juin 2007 cependant, la juge Sylvie Desmeules, de la Chambre pénale de la Cour du Québec, blanchissait M. Galipeau. Elle disait, notamment, que les massages, manipulations et craquements de la colonne et du cou des enquêteurs n’ont pas été posés dans le but de traiter une maladie. «On ne peut les qualifier de traitements médicaux», concluait-elle.

Rebondissement en juillet 2008 avec le jugement du juge François Tôth, de la Cour supérieure. Il a infirmé le jugement précédent et a ordonné la tenue d’un nouveau procès, ciblant une erreur de droit dans le jugement de première instance.

Le 18 septembre donc, afin d’éviter un procès, Daniel Galipeau a plaidé coupable à deux des trois chefs d’accusation. À l’époque, les avocats de M. Galipeau maintenaient que leur client n’avait fait aucun traitement, ni diagnostic de maladie. Pour eux, de l’huile de massage et de l’antiphlogestine ne représentaient pas des traitements médicaux.

De plus, conclure à un nerf coincé pour un mal de jambe, avancer un mal d’épaule pour une douleur à un bras et masser l’œsophage après avoir détecté un problème de digestion ne représentaient pas, non plus à leurs yeux, un exercice illégal de la médecine.