Un hommage bien mérité pour Yvon-M. Daigle

Le Musée international d’art naïf de Magog a décidé d’honorer son fondateur et de célébrer son 10e anniversaire en présentant jusqu’au 21 décembre une rétrospective de la carrière d’Yvon-M. Daigle.

Après avoir découvert l’art naïf en 1975, M. Daigle s’est ardemment battu dans les années 1990 afin de doter la région d’un «musée unique au Canada», et qui servirait à promouvoir l’art naïf.

Grâce à l’appui de quelques irréductibles, dont les ex-politiciens Jean-Guy St-Roch, Paul-René Gilbert et Jocelyne Mongrain, le projet est officiellement né en septembre 2002.

Après avoir logé successivement dans une petite maison du chemin Roy, et par la suite dans l’ancien Centre culturel Azur, le musée a établi sa résidence permanente dans l’ancienne Bibliothèque Memphrémagog, sur la rue Merry Nord. «Le président Pierre Roy et son équipe ont fait un travail extraordinaire en déménageant ici. L’art naïf a maintenant un toit à sa mesure, mais il reste encore beaucoup à faire pour que le talent des peintres québécois soit reconnu à sa juste valeur», lance Yvon-M. Daigle.

En regardant la vingtaine de tableaux soigneusement sélectionnés par le directeur du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke, Michel Forest, les visiteurs du Musée d’art naïf seront en mesure de découvrir le cheminement artistique et personnel de l’artiste-peintre.

Personnage peu banal, M. Daigle est un ancien étudiant en théologie devenu enseignant en philosophie au Cégep de Sherbrooke. Par le biais de sa rétrospective, on soupçonne ses nombreux questionnements sur le bien et le mal, la sexualité, les origines du monde et la religion. Différentes tranches de vie ou d’actualité internationale s’entremêlent dans chacune de ses œuvres. «J’ai passé ma vie à organiser des expositions de groupe, mais c’est la première fois qu’il y en a une qui m’est consacrée. Ma technique a beaucoup évolué en 36 ans de carrière, tout comme ma pensée. Les mystères de la vie sont comme de la magie pure et ils représenteront toujours une source d’inspiration», a conclu Yvon-M. Daigle.