Refuge Lobadanaki: une maison transformée en refuge pour animaux à Saint-Étienne-de-Bolton

Fondé il y a cinq ans par deux amoureux de la nature, le Refuge Lobadanaki à Saint-Étienne-de-Bolton est aujourd’hui submergé de demandes. Une situation qui incite les propriétaires à lancer un appel à la générosité afin de poursuivre leur mission: celle de réhabiliter des animaux blessés ou abandonnés le temps de leur redonner la liberté.

Il suffit de mettre un pied sur la propriété d’Anne-Marie Demers et son conjoint Jimmy Hamel pour comprendre que l’endroit est tout sauf ordinaire. Entourée d’arbres matures, cachée en plein bois, leur maison est au cœur d’un petit coin de paradis qu’ils ont construit de leurs mains.

Même si l’endroit d’une superficie de 42 acres est encore en pleine transformation, on y retrouve déjà un milieu rempli de vie, où cohabitent des dizaines d’animaux bien différents les uns des autres. Que ce soit des oiseaux, des ratons laveurs, des cochons, des tortues et même un alpaga, tous ont un point en commun: ils ont été récupérés dans le but d’être relâchés dans leur milieu naturel. «Certains sont des animaux blessés, certains étaient orphelins ou d’autres ont été abandonnés par leur propriétaire, explique Mme Demers. Chaque animal a son histoire. Nous sommes là pour lui donner les soins et l’amour dont il a besoin pour qu’il puissent, un jour, retrouver la liberté dans la nature.»

Ce travail est davantage un dévouement quotidien, motivé par une réelle passion. Le jeune couple se débrouille avec les «moyens du bord» puisqu’ils ne reçoivent aucun soutien gouvernemental. Malgré l’aide de quelques bénévoles, le gros du travail revient sur leurs épaules comme nourrir les animaux, nettoyer les enclos – qui sont nécessaires pour certains animaux – et prodiguer les soins. Des tâches qui s’ajoutent aussi, à leur devoir parental, puisqu’ils partagent cette aventure avec leurs deux enfants, âgés de 3 ans et 1 an et demi. «Certaines personnes se demandent pourquoi on en fait autant et surtout, comment on fait!, s’exclame Mme Demers, le sourire aux lèvres. Mais pour nous, ce n’est pas un travail. Je le fais par plaisir, par amour pour les animaux et pour la satisfaction de faire une différence. Chaque petite vie que l’on sauve apporte une satisfaction incroyable qui nous motive à continuer, un jour à la fois», raconte la jeune femme.

Un appel à la générosité

Le défi demeure entier puisque les coûts pour opérer le centre de réhabilitation  sont faramineux. Heureusement, de bons samaritains ont croisé le chemin d’Anne-Marie et Jimmy depuis ce temps. Par exemple, quelques restaurateurs et épiceries du coin leur offrent gratuitement leurs restes de nourriture. D’autres offres du temps bénévolement. Cependant, il reste que ce soutien demeure insuffisant. C’est pourquoi une campagne de financement a été lancée avec comme objectif de recueillir 10 000 $ d’ici la fin octobre.

«Avec cet argent, nous voulons construire de nouvelles installations avant l’hiver pour accueillir davantage d’animaux, ajoute la propriétaire. Présentement, on est obligé d’en refuser, car il n’y a pas assez d’espace. C’est déchirant, mais en même temps, on ne veut pas perdre le contrôle. Ça ne sert à rien d’avoir trop d’animaux s’ils sont entassés les uns sur les autres.»

De plus, les dons recueillis visent à aménager le site afin de le rendre accessible au public à l’été 2018. Une manière de générer quelques revenus, tout en sensibilisant la population à la protection de la faune et de flore. «On ne veut pas devenir un zoo, surtout que les animaux ne nous appartiennent pas. On veut créer un milieu agréable, où les gens pourront apprendre sur la faune et observer des animaux, qui seront pour la plupart en liberté. Ça se fera de manière respectueuse et de façon éducative», conclut-elle.

Pour faire un don: laruchequebec.com/projet/refuge-lobadanaki-3546

Une activité de financement

Une soirée-bénéfice au profit du Refuge Lobadanaki aura lieu le 7 octobre prochain, de 18 h à 20 h, à l’hôtel de ville de Saint-Étienne-de-Bolton (9, rue de la Montagne). Le prix d’entrée est une contribution volontaire et une consommation gratuite sera offerte à tous les participants. Il y a aura notamment une présentation de l’organisme ainsi qu’une démonstration en présence d’animaux rescapés.