Référendum à Potton : victoire du non

SCRUTIN. Par référendum, les citoyens du Canton de Potton ont refusé le projet de courses de motorisés dans la réserve des Montagnes-Vertes. C’est avec un taux de participation de près de 60 % qu’ils ont signifié leur désaccord dimanche dernier.

Par Maryse Mathieu

Les quelques 430 citoyens concernés devaient se prononcer sur deux questions référendaires qui visaient à modifier des règlements de zonage pour permettre les activités de motorisés deux fois par année. Ils ont été 185 à voter contre et 79 pour, à la question «Approuvez-vous le règlement numéro 2005-327-H (distinct) concernant les usages conditionnels?». Un résultat similaire a été obtenu pour la question «Approuvez-vous le Règlement numéro 2001-291-AI (distinct) concernant le zonage municipal?», 157 personnes ont coché non, et 78 ont opté pour le oui.

Le maire Louis Pierre Veillon avoue qu’il pensait obtenir un vote plus serré. «Je suis surpris du résultat. Mais la démocratie a parlé. Même si une centaine de personnes avait signé le registre, on avait besoin de savoir exactement ce que la population voulait», mentionne-t-il pour expliquer la démarche référendaire qui aura coûté près de 6000 $.

Le projet controversé avait soulevé de nombreux organismes dans les derniers mois, en raison de sa proximité avec la plus grande réserve naturelle à l’est des Rocheuses. Parmi eux, les Amis des Montagnes-Vertes, dont son représentant, Martin Proulx, se dit soulagé et pas du tout étonné. «C’est l’expression de l’ensemble de la population, signale-t-il, félicitant le haut taux de participation qui selon lui, envoie un puissant message aux élus. 70 % de l’électorat était des résidents permanents. Ce n’est donc pas un victoire des villégiateurs, mais de tous». Les Amis des Montagnes-Vertes avaient déposé une requête en nullité espérant faire déclarer nulles les résolutions permettant le projet de motorisés. Ils avaient aussi entamé une démarche d’injonction, pour suspendre le processus référendaire, qu’ils avaient retirée après que les élus aient fixé une date de référendum.

Quant à la possibilité d’évaluer un autre site pour tenir des courses de motorisés, le maire soutient qu’il n’y en a pas, car les terrains zonés blancs qui restent sont en pente forte.