Quatre kayakistes téméraires secourus… lors d’une pratique de sauvetage!

INUSITÉ. Toute une coïncidence à North Hatley samedi dernier. Alors qu’ils effectuaient une pratique de sauvetage en eau vive, les pompiers ont porté secours à quatre kayakistes qui avaient chaviré dans la rivière Massawippi.

Selon ce que rapporte le chef de la Régie intermunicipale de protection des incendies (RIPI), Mike McKenna, ses hommes avaient pourtant averti les trois hommes et la femme de ne pas s’aventurer sur ce cours d’eau, en raison du débit qui était beaucoup plus élevé qu’à l’habitude.

Un avertissement dont les kayakistes ont préféré faire abstraction. Il était environ 13 h 30. Résultat, à peine quelques secondes après avoir commencé leur descente à partir du barrage, ils sont tombés à l’eau. Certains ne portaient pas de casque, ni de gilet de sauvetage.

«Heureusement, on avait tout l’équipement pour intervenir rapidement. On a été béni, admet M. McKenna. L’opération était quand même délicate. Notre bateau est demeuré coincé sur un arbre. Il a fallu appeler du renfort pour couper le tronc à l’aide d’une scie mécanique. Heureusement, tout s’est bien terminé.»

Se disant très fier du travail accompli par son équipe, le directeur est cependant moins impressionné par les kayakistes, qui ont minimisé les dangers. «Ils ont été chanceux dans les circonstances. De plus, personne ne portait de «wetsuit». Même s’il faisait beau, le risque d’hypothermie est bien réel. Il faut être prudent lorsqu’on pratique ce genre d’activité.»

Cette histoire rocambolesque ne se termine pas là puisqu’une fois le sauvetage complété, une vingtaine de jeunes adultes se sont présentés, à leur tour, au barrage pour se lancer dans la rivière à l’aide de bateaux gonflables de qualité minimale.

Craignant le pire, les pompiers ont aussitôt contacté la Sûreté du Québec pour empêcher le groupe de sauter à l’eau. Finalement, les jeunes ont commencé leur descente plus loin dans la rivière, à la hauteur du chemin Kingdom, où le courant était beaucoup moins fort.

Depuis environ quatre ans, la RIPI a effectué une dizaine de sauvetages du genre. Elle a également investi dans l’achat d’équipement et la formation pour répondre adéquatement à ce type d’intervention.