Place Tourigny: déjà des phases 2 et 3 prévues
IMMOBILIER. Le promoteur Gilles Bélanger dévoilera à la Ville de Magog les esquisses de la phase 2 du projet de Place Tourigny le 13 novembre. La phase 3 est déjà dans le collimateur, pendant que la phase 1 n’est pas encore construite.
L’homme d’affaires y a invité quelques citoyens afin d’entendre leurs commentaires en groupe de discussion. Questionné sur sa démarche, il répond être intéressé à entendre les préoccupations des gens, surtout qu’à peine un ou deux s’était manifesté en consultation publique le 22 septembre, pour finalement se terminer en demande de registre quelques jours plus tard.
«Si je pensais juste à mes poches, j’investirais et je louerais ici plutôt que là-bas», confie-il en entrevue, parlant de l’endroit où se trouve son bureau au Carrefour Santé Globale, plutôt que l’emplacement de l’Ilôt Tourigny.
L’investisseur dévoilera aussi les modifications apportées à la phase 1, dont l’essentiel du projet a déjà été présenté à la population. Il tient à préciser qu’une place d’affaires ne génère pas d’affluence automobile comme des commerces. Toutefois, il insiste à dire que les travailleurs fréquenteront très certainement à pied le centre-ville pour leur dîner. Son but: «créer des emplois, de l’essor économique. Sinon, je ne ferais que des condos», signale-t-il, avisant qu’il faut de la relève à la population vieillissante.
Phases 2 et 3 intégrant la Maison Merry
M. Bélanger prévoit qu’une phase 2 pourrait s’étendre à l’extérieur de l’Ilôt Tourigny. Sa vision d’affaires serait d’intégrer le projet municipal de la Maison Merry dans le développement de l’Ilôt Tourigny. «Un super site! Les gens n’auront qu’à traverser la rue pour se rendre à la Maison Merry qui offrira une salle de conférence un peu comme celle de LAMRAC», pense-t-il.
Entre les deux, il songe à y construire quelque chose, peut-être un stationnement qui ne cacherait pas les lieux et servirait à tout le secteur. Tout près, il espère également que la bâtisse vide de l’ex-Boréalis (qui n’appartient plus à cette entreprise) soit intégrée au secteur TIC (technologies de l’information et des communications). Oui, il avoue être intéressée à l’acheter, mais à un prix concurrentiel.
Quant à la phase 3, elle engloberait une revitalisation du quartier pour les TIC jusqu’aux limites du secteur du Moulinier, incluant une borne de recharge à voiture électrique et des supports à vélos. Il souhaiterait aussi que la station d’essence et le dépanneur soient rasés. «On n’en a pas besoin là», croit-il. Mais le presbytère serait conservé. «Un bâtiment magnifique!», selon lui. Il souligne que la petite chocolaterie du quartier est également un petit bijou. «Mais comme un oiseau dans une cage», commente le développeur.
Qu’arriverait-il si sa vision n’arrive pas à se réaliser? «J’irai ailleurs», informe-t-il, sans précision. Il reconnaît cependant que l’immense projet de revitalisation de la CS Brooks est intéressant, mais serait beaucoup moins cher à jeter par terre plutôt qu’à lui redonner vie. «Mais je tiens à ce secteur», soutient-il, y voyant même la possibilité d’utiliser l’énergie de la rivière.
Appui du quartier
Le propriétaire de la Cantine du Lac, Renaud Légaré, tient à défendre le projet de Place Tourigny. «Ça fait 21 ans que je suis situé à l’entrée de la ville et je peux voir qu’à l’Ilôt Tourigny il ne s’est pas passé grand-chose. Ce coin doit être développé si on ne veut pas devenir une ville fantôme ou de retraités», affirme-t-il. L’homme soutient que le sujet fait beaucoup jaser à sa cantine et il évalue que 90% de ses clients se montrent en faveur du projet.
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