Pierre Hébert appuie la campagne de valorisation des enseignants

L’humoriste Pierre Hébert était de passage à Magog, il y a quelques jours, pour insister sur l’importance de la profession enseignante.

Par François Bouchard

Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et l’humoriste Pierre Hébert, nouveau porte-parole de la campagne de valorisation de la profession enseignante Prof, ma fierté! en ont profité pour rencontrer plus d’une centaine d’enseignantes et d’enseignants de la région.

En prévision de la Journée mondiale des enseignants, qui est célébrée le 5 octobre de chaque année, une vaste campagne de valorisation de la profession enseignante Prof ma fierté! a été mise sur pied par la Fédération des syndicats de l’enseignement.

«Prof, ma fierté! est un mouvement né en Estrie d’une volonté de faire parler des enseignants autrement que lors des négociations d’une convention collective. Il y a quatre ans, nous leur avons demandé ce que ça prenait pour les valoriser. Ils nous ont répondu qu’ils ne voulaient plus être que des exécutants quand les gouvernements planifient de nouveaux programmes, ils voulaient que ça parte d’eux et non que ça leur soit parachuté d’en haut», relate Mme Scalabrini, originaire de l’Estrie.

Il y a trois ans, un sondage au sujet des professions les plus appréciées au Québec a été publié. Les enseignants étaient alors dans le top 10. «À l’inverse, quand on demandait aux enseignants s’ils se sentaient valorisés, leur réponse était non. C’est là-dessus que l’on travaille depuis quatre ans sur la place publique. Depuis, on a réussi à rallier la population à notre cause», poursuit Mme Scalabrini, représentant plus de 65 000 enseignantes et enseignants de commissions scolaires de partout au Québec.

Pierre Hébert, également natif de Sherbrooke, partage sa vie avec une enseignante, il connait donc bien la réalité de l’enseignement au Québec. Au cours des prochains mois, son rôle sera de faire connaitre cette réalité à la population. «Quand on m’a demandé d’être porte-parole de Prof, ma fierté!, j’ai tout de suite accepté parce que j’ai grandi avec des oncles, des tantes, des cousins et des cousines qui étaient profs, et j’ai une blonde qui l’est aussi et elle me parle d’école sans arrêt», dit-il d’un ton faussement exaspéré. «Il n’y a pas une année où on n’a pas sorti de l’argent de nos poches parce qu’il n’y en avait pas assez. Il n’y a pas une année où je ne l’ai pas aidée à laver sa classe parce qu’il n’y a qu’un concierge pour toute l’école. Mais j’étais content de le faire parce qu’elle est passionnée. Je ne l’ai jamais vue faire son nombre d’heures normales dans une semaine, mais j’ai vu des miracles se produire chaque année. Je veux montrer aux gens ces miracles-là» raconte le dynamique porte-parole.

En conclusion, M. Hébert avait une dernière tape dans le dos à donner aux enseignants. «J’aime dire qu’un prof, c’est comme un médecin, mais qui ne traite rien qui saigne. Ils sauvent et changent des vies, jour après jour, année après année, et on va s’arranger pour que tout le monde le sache.»