Peu de mobilisation pour le projet d’une tour cellulaire à Magog

Mercredi soir, des représentants de l’entreprise Vidéotron sont venus présenter leur projet pour ensuite prendre le pouls de la population de Magog. Sans dire que les quelques personnes présentes à la séance d’information ont été en désaccord avec la construction d’une tour de 60 mètres non loin du lac Lovering, elles ont tout de même fait part de leurs inquiétudes, surtout par rapport aux ondes émises et à la pollution visuelle.

Seulement douze personnes, dont la mairesse de Magog Vicki May Hamm, s’étaient déplacées pour assister à la séance d’information que l’entreprise Vidéotron avait organisée pour éclairer la population. De ce nombre, une seule personne habitait les environs du lac Lovering. Pourtant, c’est à proximité de cet endroit que l’entreprise de télécommunications compte ériger une tour haubanée sur un terrain privé, à un peu plus de 900 mètres d’une route. Cette tour permettrait d’élargir le réseau cellulaire de Vidéotron sur deux parcelles le long du lac Memphrémagog, une autre autour du lac Lovering ainsi que sur une section plus recluse.

«La tour doit avoir un minimum de 60 mètres afin d’atteindre nos objectifs. Pourquoi ne faisons-nous pas une structure plus basse? Parce que le cercle de couverture diminuerait, ce qui ferait que nous ne couvrions que la forêt. Nous devons donc trouver un emplacement qui répondra aux besoins d’une majorité de citoyens,» explique M. Christian Roy, ingénieur électrique chez Vidéotron. Selon lui, de la route, la tour ne serait pas visible grâce aux arbres de 15 mètres et plus. «La végétation offrira une obstruction naturelle, ce qui dissimulera la tour. Puisqu’elle serait située dans un coin boisé, loin des secteurs résidentiels, son impact serait moindre et elle s’intègrerait mieux dans l’environnement,» poursuit M. Roy.

Lors de cette consultation publique, des échanges plutôt cordiaux ont eu lieu, de part et d’autre. Les représentants de Vidéotron ont signalé leur volonté de ne pas brusquer les choses et de ne pas imposer leur projet. Les citoyens sur place, quant à eux, ont exprimé leurs inquiétudes devant un tel projet.

Le sujet des ondes a été soulevé, puisqu’un homme se disait électrosensible et préoccupé par l’ajout de 40 watts de puissance supplémentaire dans la région. Des doutes quant à la nécessité de grossir le réseau cellulaire ont également fusé par moment.

Une Magogoise a conclu la séance en mentionnant qu’elle reconnaît que Vidéotron fait des efforts, mais qu’elle est «infiniment triste que l’environnement visuel soit gâché. Le paysage n’est pas ma spécialité, mais je suis certaine qu’il a une valeur économique importante dans la région.»

Aucune décision n’est encore prise et le processus d’analyse poursuit son cours.