Patrick Roy, champion québécois des avions miniatures

Patrick Roy est l’un des meilleurs gardiens de but de l’histoire de la Ligue nationale de hockey. Mais c’est aussi un champion du Circuit québécois des avions miniatures, pour la saison 2010.

Si le premier n’a plus besoin de présentation, le deuxième, lui, est un Magogois qui n’a de célèbre que le nom. Sauf que depuis quelques semaines, on le reconnaît comme l’un des meilleurs pilotes d’avions téléguidés en province.

Patrick Roy a en effet remporté le championnat de la classe Basic après avoir terminé respectivement 4e (St-Liguori), 1er (Québec), 2e (Asbestos) et 1er (Valleyfield) lors des quatre compétitions du circuit québécois. «J’ai eu de très bons résultats, ce qui me pousse à aller encore plus loin. L’an prochain, je compte ajouter quelques compétitions dans l’Est de l’Ontario», laisse entendre le pilote magogois.

Âgé de 35 ans, Patrick Roy est mordu d’aéromélisme depuis une vingtaine d’années. Sa passion a pris naissance à l’ancien Club aéromodéliste de Magog, en bordure de l’autoroute 55. «Lorsque j’ai acheté mon premier modèle, à 15 ans, je devais marcher 2 km jusqu’à la piste de Magog, puisque je ne possédais pas encore de permis de conduire. J’avais beaucoup de plaisir à cette époque et j’en ai tout autant aujourd’hui», se remémore-t-il.

Un avion des «ligues majeures»

Patrick Roy a franchi une étape importante au cours de la dernière année. En faisant l’acquisition d’un modèle Extra 300, long de 94 pouces et avec une envergure de 106 pouces, il est littéralement passé dans les «ligues majeures». En plus de sa taille impressionnante, l’avion possède un moteur 2 cylindres de 100 cc. «Il n’y a pas plus de dix pilotes par club qui ont des modèles aussi gros que celui-là (valeur de plus de 5000 $). Cet avion a des dimensions qui équivalent à 35% du modèle original. Le Extra 300 est le genre d’appareil qu’on voit lors des spectacles aériens Red Bull», donne-t-il en exemple. Comme c’est souvent le cas pour d’autres passe-temps, Patrick Roy réserve une bonne partie de ses économies pour assouvir sa passion. L’an dernier, il a fait l’acquisition d’un motorisé afin de régler les problèmes d’hébergement lors des compétitions. «Si l’on calcule les concours (4) et les spectacles aériens (7), nous avons passé 11 week-ends sur la route entre juin et septembre. C’est vrai que ça entraîne des dépenses, mais n’importe quel hobby coûte de l’argent», plaide-t-il. «Quand on est vraiment passionné, on cherche toujours à acquérir des outils supplémentaires pour repousser nos limites», conclut M. Roy.