Pas de mur antibruit pour les moutons de Paul Desmarais Jr

L’homme d’affaires Paul Desmarais Jr devra endurer la circulation automobile sur le chemin Georgeville alors qu’il s’est vu refuser l’aménagement de murs antibruit sur l’une de ses propriétés.

Le président de Power Corporation s’est adressé à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour utiliser une partie de terrain pour effectuer des travaux de remblai. Les remblais souhaités seraient de quatre mètres de hauteur avec un empattement de 15 à 20 mètres de largeur.

L’objectif était d’y aménager des murs antibruit, sur lesquels des arbres seraient plantés, pour des bâtiments agricoles et la résidence. Dans la demande, on fait aussi valoir que le propriétaire aimerait avoir des moutons et qu’il désire prévenir le stress causé aux animaux par le passage des camions équipés de freins Jacob.

Cependant, la commissaire Me Hélène Lupien de la CPTAQ fait vouloir qu’il n’y aucun élevage à l’heure actuelle, si bien qu’elle qualifie davantage l’usage demandé «comme de l’accessoire résidentiel», peut-on lire dans une décision rendue le 31 janvier dernier.

De plus, la Commission craint qu’une autorisation puisse créer un effet d’entraînement sur les propriétés voisines avec d’autres demandes, comme celle-ci, sans aucun lien avec des activités agricoles. Elle rappelle que ces travaux de remblai vont conduire à une perte de sol définitive pour les fins agricoles. De plus, l’emplacement ciblé ne pourra être valorisé qu’à des fins sylvicoles.

L’Union des producteurs agricoles s’était également prononcée en défaveur de la demande de l’homme d’affaires contrairement à la Ville de Magog, qui avait recommandé à la CPTAQ de l’autoriser par une résolution adoptée le 21 septembre 2015.

Selon le rôle d’évaluation 2016, M. Desmarais détient plusieurs propriétés estimées à environ 48 M$ dans le secteur de Georgeville, incluant son vaste domaine de 15 M$ sur les rives du lac Memphrémagog. La superficie globale ses acquisitions et celles de sa conjointe Hélène Blouin dans la région totalisent 786 hectares, soit l’équivalent de 1455 terrains de football américain.