Pas assez d’encadrement pour les bals de finissants

Encore une fois cette année, la règlementation plus permissive à Magog semble avoir incité des groupes de l’extérieur à venir célébrer leurs bal de finissants, au grand dam du voisinage dont le conseiller municipal Yvon Lamontagne.

«Ça fait deux années de suite qu’on se fait déranger de la sorte, dénonce-t-il. Je n’ai rien contre l’idée que les jeunes de La Ruche célèbrent la fin de leur parcours au secondaire, mais endurer les «partys» d’écoles provenant de Sherbrooke, c’est une autre histoire.»

Cette année, deux bals ont été célébrés coup sur coup les 21 et 22 juin, tandis que l’an passé, quatre événements semblables ont été organisés en sol magogois en autant de jours.

«C’est terrible le bruit qu’on entend. Même si les jeunes font attention pour ne pas mettre la musique trop fort, il y a tellement de personnes que ça revient au même. Cette année, j’ai reçu plusieurs plaintes de citoyens et je les comprends. Il faut maintenant prendre des moyens pour ne pas que ça se reproduise l’an prochain», ajoute M. Lamontagne.

Le représentant du secteur d’Omerville croit que la solution passe par une nouvelle règlementation qui permettrait d’encadrer la tenue de grands rassemblements dans la municipalité. «Il y a d’autres villes au Québec, comme Sherbrooke je crois, qui obligent l’obtention d’un permis pour tenir des rassemblements. L’idée est d’avoir un certain contrôle et d’en limiter le nombre si nécessaire. C’est sûrement ce qui explique pourquoi des jeunes de Sherbrooke viennent à Magog pour célébrer leur bal de fin d’année», soutient-il.

Le directeur de la Régie de police de Memphrémagog (RPM), Guy Roy, confirme qu’une vingtaine de plaintes ont été déposées en lien avec ces événements. Il ajoute effectivement qu’un règlement du genre donnerait plus d’outils à son service policier pour intervenir lorsque la situation l’oblige. «Je tiens à préciser que nous avons une excellente collaboration avec les responsables qui louent les salles pour les bals. Cependant, avec une règlementation plus stricte, on serait davantage en mesure de les aider pour assurer un encadrement plus rigoureux.»

D’ailleurs, la RPM entend rencontrer les membres du conseil municipal pour leur présenter quelques exemples de règlements qu’ils pourraient adopter.